Dans un entretien accordé au journal « Al Arabi Al Jadid », le chef de file du mouvement islamiste a reconnu que les tensions sociales et politiques avaient atteint leur paroxysme sous la gouvernance de la Troïka contraignant Ennahdha a céder les rênes.
Et d’ajouter que les concessions d’Ennahdha étaient édictées par le nouveau rapport de forces et l’équilibre politique. Bien que représentant alors la première force politique, nous avons été acculé par les nouveaux équilibres qui ne répondent pas à la logique des urnes, a dit en substance Rached Ghannouchi.
Un nouvel équilibre qui avait par la même entrainé l’effondrement et l’effritement de la cote de l’ex-président provisoire, Moncef Marzouki.
« Les sondages montraient clairement qu’il ne pouvait pas gagner » a-t-il affirmé observant, en filigrane, qu’un soutien clair aurait conduit à leur isolement sur la scène politique.