Ahmed Rouissi était l'un des terroristes les plus recherchés par les autorités tunisiennes. Elles avaient perdu sa trace après l'assassinat du militant de gauche Chokri Belaïd, en février 2013, et du député Mohamed Brahmi, en juillet de la même année. Les Tunisiens soupçonnaient l’homme de se cacher en Libye. Ce qu’ils ignoraient toutefois, c'est qu'Ahmed Rouissi était devenu l'un des émirs du groupe Etat islamique en Libye, comme l'affirme aujourd'hui les responsables de cette organisation terroriste dans la ville de Syrte.
Ahmed Rouissi a été tué samedi lors de combats aux environs de Syrte entre la brigade 166 de Misrata et les hommes de l'EI qui tiennent la ville depuis environ un mois. En 2013, l'assassinat de Chokri Belaïd avait provoqué une crise politique de grande envergure qui a débouché sur la démission du gouvernement. Le cerveau de cet attentat et de celui de Mohamed Brahmi, Kamel Gadhghadi, a été tué en 2014 par les forces de sécurité tunisiennes lors d'une opération antiterroriste dans la ville de Raoued dans la banlieue de Tunis.