Encore deux points de perdus pour l'OM, qui dimanche prochain sera dans l'obligation de battre Lyon sous peine de renoncer définitivement à l'Europe. Face à une équipe de Nantes joueuse et généreuse, le club provençal une nouvelle fois a calé, trahi par la suffisance des uns et les limites des autres. A trois journées de la fin du championnat, les Nkoulou et consorts pourraient bien se retrouver à cinq et sept longueurs de leurs premiers devanciers au terme du week-end, condamnés alors à une sixième place indigne de leur statut.
 

Si leur classement respectif n'était pas des plus flatteurs, le FCN et l'OM s'appuyaient sur une dynamique positive à l'heure d'en découdre ce vendredi soir. Au moment du coup d'envoi, les Canaris n'ont plus perdu à domicile depuis quatre matches alors que les Phocéens restent sur quatre journées sans revers en championnat. Assurés du maintien ou presque depuis leur victoire à Valenciennes la semaine passée, les Nantais apparaissent libérés dès les premières minutes, et comme leurs adversaires ne ferment pas le jeu, les frissons ne tardent pas à gagner la Beaujoire.
 

Thauvin frappe le premier
 

Passé un premier quart d'heure qui voit les locaux pécher par maladresse devant une défense olympienne bien fébrile, Gignac est le premier acteur à se mettre véritablement en évidence. Par deux fois l'attaquant marseillais tire au but (13e, 25e), en vain, avant de se fendre d'un geste décisif au profit de Thauvin. A la demi-heure de jeu, la talonnade du Martégal ouvre le chemin du but à l'ancien Bastiais, lequel décoche une frappe pure des 20 mètres qui ne laisse aucune chance à Riou (0-1, 30e).
Avant la pause, les troupes de Michel Der Zakarian tentent bien de réagir, seulement Nicolita vendange une opportunité en or (33e) et Bedoya bute sur un Mandanda attentif (40e). Veretout, après le repos, n'est pas plus en réussite dans sa tentative lointaine (60e) mais dès lors la voie est toute tracée pour les Nantais. Buteur à cinq reprises lors des sept précédentes levées, Gakpé sonne la révolte en inscrivant son septième but de la saison d'une frappe sèche qui surprend un Mandanda un brin indolent (1-1, 65e). Juste récompense pour des Canaris méritants.
 

Comme trop souvent cette saison, l'OM a tendu le bâton pour se faire battre. Le mal fait, les joueurs de José Anigo repartent timidement à l'assaut, et se trouvent à deux doigts de concrétiser quand Ayew hérite miraculeusement du ballon dans la surface avant de se heurter à une incroyable parade réflexe de Riou (73e). Le bon point, sans conteste, est pour le FCN ce soir, alors que Marseille perd là une nouvelle occasion de revenir sur l'OL, son ultime rival désormais dans la course à une gratification continentale. "C'est une déception... Tant pis pour nous", soufflait à l'issue de la partie le buteur phocéen, désabusé. Une attitude guère encourageante dans un sprint final...