Pour un Jo-Wilfried Tsonga trop tôt sorti des tableaux de Monte-Carlo et Madrid ces dernières semaines, ce premier tour à Rome avait tout d'un test majeur. A moins de deux semaines désormais du début des Internationaux de France, le Manceau avait beaucoup à redouter de sa confrontation avec Alexandr Dolgopolov. Un joueur polyvalent crédité d'une saison intéressante jusqu'alors sur terre. Rapidement défait lui aussi à Monte-Carlo, Barcelone et Madrid, l'Ukrainien avait fait montre plus tôt dans l'année de ses qualités sur la surface ocre. A Rio cet hiver, c'est contre Rafael Nadal qu'il avait fini par céder, en finale, après avoir écarté de sa route un Nicolas Almagro, un Fabio Fognini ou encore un David Ferrer.
 

Dolgopolov, c'était du reste pour le Français un adversaire coriace, trois fois vainqueur en cinq duels. Le dernier en date sur la terre madrilène il y a deux ans - l'unique match disputé sur terre battue entre les deux hommes. Cela n'a pas empêché Tsonga d'entrer rapidement dans le vif du sujet ce lundi, avec un score de 3-0 très vite acquis, et même un double-break signé dans le premier set (5-1), pour finalement conclure la manche 6-3, sans sourciller, en 32 minutes. A cet instant de la partie, l'Ukrainien n'a guère passé que 40% de ses premières balles. Fébrile, il subit inexorablement la puissance de son vis-à-vis.
 

Fédérer à l'horizon ?
 

Son service retrouvé, le 21e joueur ATP parvient toutefois à reprendre ses esprits dans le deuxième acte. Plus incisif, plus costaud dans l'échange, Dolgopolov fait la course en tête dans le set, ne se retrouvant guère en difficulté qu'à 5-5, tandis que le Sarthois s'offre deux balles de break d'un contre long de ligne rageur. Peine perdue, dans le jeu suivant c'est au tour de Jo-Wilfried Tsonga de réagir dos au mur, avec deux balles de set sauvées pour arracher le tie-break. Là encore, celui qui émarge désormais au 13e rang mondial se fait peur, mené un temps 1-4. Avant de renverser la vapeur...
 

A l'image d'un smash tout fait expédié dans le bas du filet pour permettre à son opposant de recoller à 4-4, Alexandr Dolgopolov rate le coche dans les points clefs, et finit par baisser pavillon sur sa 25e faute directe (Tsonga n'en aura commises que 10). Pas épargné par le tirage au sort, le n°2 tricolore a désormais rendez-vous avec le futur rescapé du match entre le Sud-Africain Kevin Anderson et le Canadien Vasek Pospisil, avant un possible huitième de finale contre le Canadien Milos Raonic et un éventuel quart de finale face à Roger Federer. L'homme qui a eu sa peau cette saison à l'Open d'Australie et à Monte-Carlo.