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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
Ce n'est pas une mais deux nouvelles Smart que le constructeur franco-allemand a présenté hier à Berlin : la troisième génération de la fortwo à 2 places et une forfour 5 portes et 4 places.
Vingt-quatre heures après avoir acclamé la Mannschaft de retour du Brésil avec la Coupe du Monde, Berlin était de nouveau sur son «31» hier après-midi pour célébrer l'une des étoiles du portefeuille de marques du groupe Daimler: Smart. Tout le board de Mercedes-Benz était présent pour présenter le dernier bébé de la jeune marque de la maison à un parterre de plus de 700 journalistes venus du monde entier. Dieter Zetsche, président de l'entreprise allemande, était visiblement d'humeur badine lorsqu'il scanda: «Nous avons la plus petite!» Et à en croire le niveau des investissements requis pour développer cette gamme de citadines, les groupes automobiles ne se pressent pas pour emboîter le pas de Smart. La marque née en 1994 de l'association entre Nicolas Hayek, l'inventeur des montres Swatch, et Mercedes-Benz, dispose même d'un boulevard dégagé puisque Toyota a annoncé récemment qu'il renonçait à donner un successeur à l'iQ. Persévérant, Mercedes continue donc à croire en sa voiture de poche. Mais pour réduire les coûts, il s'est allié au groupe Renault, dans le cadre d'une participation croisée. Ce rapprochement accouchera d'ailleurs de plusieurs projets, en dehors des Smart. Le pluriel est employé à dessein puisqu'à la différence de la fortwo actuelle, la nouvelle Smart marque le retour de la forfour, la version 4 places, abandonnée en 2006 après seulement deux ans de commercialisation.
A chacun sa Smart
Aboutissement de cinq ans d'études, la troisième génération de la Smart a donc été développée sur la même plateforme que la nouvelle Renault Twingo lancée au mois d'octobre, dans la foulée du Mondial de l'Automobile. A partir de nombreux éléments communs, les Smart divergent vraiment de la française. Les deux modèles s'inspirent largement du concept Fourjoy présenté à Francfort l'an dernier. Elles adoptent des optiques avant plus importantes tandis que l'éclairage arrière abandonne les deux ronds au profit d'un grand carré. La fortwo est immédiatement identifiable par son gabarit et sa cellule de sécurité Tridion mais l'équipe du design placée sous la direction de Kai Sieber s'est attachée à lui conférer un regard encore plus enjouée. La longueur demeure inchangée à 2,69 m mais à partir d'un empattement légèrement revu à la hausse, la hauteur gagne 10 mm (1,55 m) tandis que la largeur augmente de 100 mm (1,66 m) au profit de la largeur aux coudes. La calandre adopte un motif en nid d'abeille et peut être choisie ton sur ton ou en contraste avec les bodypanels. La calandre est aussi disponible en noir, gris argent et blanc. La face avant se verticalise pour améliorer les performances en cas de choc avec un piéton.
La forfour revient en fanfare
Dans les concessions, à côté de la fortwo, prendra place la forfour. Comme sa sœur et la Twingo, la 4 places de Smart installe le moteur à l'arrière. L'allongement de l'empattement à 2 494 mm se remarque immédiatement grâce à la grande porte arrière. Il porte la longueur à 3 490 mm, soit 100 mm de moins que la Twingo. Alors que celle-ci évoque la Fiat 500, la forfour affiche des lignes plus personnelles, mettant en valeur la cellule Tridion grâce à la carrosserie biton. Le capot avant légèrement allongé par rapport à la fortwo s'ouvre comme la Twingo à l'aide de deux clips logés dans la calandre. Relevant d'un bricolage indigne pour une automobile, le système d'attache du capot repose sur deux lanières. On notera que le capot ne s'ouvre pas entièrement et qu'il ne comporte pas d'espace de chargement. La fiche technique du constructeur annonce un volume de 255 litres sous le hayon arrière, au dessus du moteur. A vérifier mètre en mains car à l'œil nu, le coffre nous paraît bien plus petit. Derrière les sièges avant et jusqu'au plafond, Smart avance un volume de 975 litres. Pas de miracle non plus aux places arrière plutôt taillées pour des enfants. La garde au toit avec le double toit en verre est acceptable pour des gabarits mesurant jusqu'à 1,85 m.
Un habitacle chaleureux
Colorée et rafraîchissante, la Smart l'est aussi dans l'habitacle pouvant s'habiller de couleurs pimpantes. Dans l'esprit Smart, la personnalisation fait partie intégrante du concept et le client pourra choisir son ambiance parmi une multitude de coloris. En conjuguant les motorisations, les équipements, les teintes et les finitions, Dieter Zetsche annonce plus de 800 variantes.
Confectionnée avec des matériaux et des plastiques de meilleure qualité qu'auparavant, la Smart perd ainsi son côté jouet ou gadget. Il faudra toutefois attendre d'essayer des véhicules de série pour valider les ajustements de certaines pièces.
D'une manière générale, l'ambiance apparaît plus cossue avec un tissu de planche paraissant emprunté à l'univers du mobilier, des sièges intégrant les appuie-tête et un volant multifonctions. Dans l'air du temps, la Smart l'est vraiment avec son écran central centralisant de nombreuses fonctions, à commencer par le système de navigation par GPS. Le constructeur va proposer deux systèmes que nous avons testé. Le premier, de série, le smart media system repose sur l'écran central tactile de 17,8 cm (7 pouces) commandé par des gestes de zoom ou de balayage, comme un smartphone. L'autre version proposée en option, smart audio system, associe un bloc hifi avec son smartphone. Le chargement de l'application smart cross connect permet de disposer d'une multitude de fonctionnalités: navigation par GPS, musiques de son jukebox, carnet d'adresses du téléphone mais aussi les places de parking les plus proches de l'endroit où l'on se trouve. Les deux Smart rappellent qu'elles appartiennent à la galaxie Mercedes. Elles peuvent recevoir des équipements réservés aux modèles étoilés. Alors que le système de stabilisation en cas de vent latéral est de série, le radar anticollision, l'avertisseur de franchissement de ligne sont proposés en option.
Non contente de se garer dans un mouchoir de poche, la fortwo peut désormais faire demi-tour presque sur elle-même grâce à un diamètre de braquage porté à 6,95 m.
Abandon du diesel
Ces propulsions reposant sur un nouveau châssis, un essieu avant donc l'architecture s'inspire de celle de l'ancienne Classe C et un essieu arrière DeDion optimisé, pourront accueillir trois motorisations 3-cylindres à essence. Le premier, un 999 cm3 de 60 ch viendra renforcer la famille Smart courant 2015. Disponible au lancement le 22 novembre, l'autre 999 cm3 est aussi connu. Il débite 71 chevaux et un couple de 91 Nm disponible dès 1 000 tr/mn. Modèle le plus sobre de la gamme, ce moteur ne consomme que 4,1 l/100 km (fortwo) et 4,2 l/100 km (forfour), soit respectivement des émissions de 93 g/km et 98 g/km. Au sommet de la gamme avant l'arrivée des versions Brabus, on trouve le 0,9 TCe turbocompressé de 90 ch. Provenant de la banque d'organes Renault, ce moteur délivre 135 Nm de couple à 2 500 tr/mn. Les clients pourront opter, au choix, entre une boîte manuelle à 5 rapports ou une automatique double embrayage 6 vitesses provenant de Getrag. Durant le cycle de vie des nouveaux modèles, des versions électriques seront commercialisées mais le constructeur n'a pas précisé si la forfour y aurait aussi droit.
Les performances n'ont pas non plus été révélées mais une vidéo d'un crash-test frontal entre une fortwo et une Mercedes Classe S nous a révélé que Mercedes avait porté une attention toute particulière sur la sécurité et notamment celle des occupants. Les ingénieurs se sont appliqués à travailler la compatibilité entre les véhicules et notamment entre la plus petite des citadines du marché et une limousine de plus de 5 mètres. Le résultat atteste que la cellule Tridion et les aciers à plus grande résistance élastique contribuent à préserver l'habitacle de la smart fortwo.
Sur le plan industriel, la fortwo continue d'être produite en France, à Hambach. Par contre, la forfour sortira des mêmes chaînes que la Twingo, à Novo Mesto, en Slovénie. La commercialisation interviendra le 22 novembre. Les tarifs ne sont pas encore fixés mais l'entrée de gamme fortwo devrait s'afficher autour de 10 900 euros. Mais la véritable surprise provient du tarif de la forfour. L'état-major a semble-t-il retenu la leçon de la précédente génération qui était beaucoup trop chère et en Allemagne, le supplément pour passer de 2 à 4 places sera seulement de 600 euros. En France, l'écart de prix devrait être similaire. Cela voudrait dire que la forfour débuterait autour de 11 500 à 11 800 euros. Avec le lancement récent des triplés de PSA et Toyota - Peugeot 108, Citroën C1 et Toyota Aygo - et l'arrivée de la Renault Twingo, la bataille pour la suprématie du marché des citadines est complètement relancée.
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