DS 4, des manières chics et sobres

By touwensa.net / agences décembre 29, 2014 777

Touwensa. Agences-  L'horizon s'éclaircit pour DS. Devenue une marque à part entière, en juin dernier, le label haut de gamme de PSA ambitionne désormais de conquérir le monde. Sa stratégie s'articule autour de deux axes: géographique avec l'installation d'un point de vente dans les cent-soixante plus grandes métropoles du monde et commerciale avec le doublement programmé de l'offre de produits. En attendant le lancement de nouveaux modèles, DS s'attache à l'animation de la gamme existante composée de trois véhicules. Le premier d'entre eux, la citadine DS 3, s'arroge l'essentiel des volumes: 65 % des 500 000 exemplaires de DS produits depuis 2010.

Positionnée au milieu de la famille, la DS 4 s'est écoulée à 110 000 unités depuis son entrée sur le marché en 2011. Un score honorable pour une berline dont les audaces stylistiques restent encore incomprises de la majorité des automobilistes. Il faut dire que ce modèle élaboré sur une base de Citroën C4 a cassé les codes du segment de la berline compacte en métissant les attributs du SUV et du coupé sportif. Du premier, il a hérité de la position surélevée qui permet de dominer la route. L'appartenance au second se reflète dans une chute de pavillon plus prononcée qu'à l'accoutumée et des poignées arrière dissimulées dans le cadre de porte ainsi que des vitres fixes. Ce crossover, qui se situe un cran au dessus des modèles traditionnels, donne toutefois le change en s'appropriant un raffinement qui n'a rien à envier celui du premium allemand. Si la coupure du cordon ombilical avec Citroën et l'abandon des chevrons au profit d'une nouvelle calandre signée DS sont remis à plus tard, à la faveur d'une mise à jour de la gamme des motorisations, l'attention aux détails relève plus que jamais d'un soin maniaque. Décidément pas la voiture de Monsieur Tout-le-Monde, la DS 4 se distingue par un vitrage latéral encadré d'un jonc chromé, un pare-brise prolongé vers le haut et occultable, trois teintes de pavillon au choix (noir, aubergine et bleu) révélant des personnalités très tranchées et une sellerie en cuir semi-aniline à partir du niveau 2. Signature de DS, le motif «bracelet de montre» de la sellerie associé à un garnissage de la planche en cuir rehausse le caractère exclusif du modèle. Cette finition nécessite quinze heures d'opérations manuelles.
 

Des motorisations plus propres
 

Dans la quatrième année de sa commercialisation, la DS 4 soigne son empreinte carbone en accueillant deux nouvelles motorisations respectant la nouvelle norme de dépollution Euro 6. Le VTi 120 ch est ainsi remplacé par le moderne 3-cylindres 1,2 litre turbo à injection directe d'essence fonctionnant sous 200 bars et doté du calage variable à l'admission et à l'échappement. Gagnant un rapport de boîte supplémentaire, ce bloc Pure Tech de 130 ch permet une baisse de 19 % de la consommation. Elle est homologuée à 5 l/100 km (116 g/km avec des roues de 16 pouces), ce qui lui vaut d'être exemptée de malus. Dans le même temps, le couple progresse de 44 %, passant de 160 à 230 Nm. Et il revendique une belle souplesse puisqu'il est disponible dès 1 750 tr/min au lieu de 4 250 tr/min précédemment. Modèle le plus sobre de la gamme, le BlueHDi 120 remplace le e-HDi 115 dont il dérive. La nouvelle version empile les technologies pour répondre à la norme Euro 6: catalyseur d'oxydation, module SCR qui transforme par injection de solution Adblue (mélange d'eau et d'urée) jusqu'à 90 % des oxydes d'azote en vapeur d'eau et en azote, et filtre à particules additivé. Toujours à 1 750 tr/min, le couple gagne 30 Nm pour rivaliser avec les références du marché. Le gain en consommation se chiffre à 16 %. Dans la vraie vie, même si on ajoutera 0,2 à 0,3 l/100 km par rapport aux données d'homologation (3,7 l/100 km), la performance reste de premier ordre. Les émissions de CO2 perdent 13 g/km, passant sous les 100 g (97 exactement). Nous avons essayé ce modèle qui va représenter la moitié des volumes de la DS 4.
 

On redécouvre donc sous un jour nouveau cette berline mâtinée de SUV. En s'installant à bord, la finition nous est apparu encore en net progrès malgré le couinement persistant et provenant de l'occultant du pare-brise qui remonte très haut sur le pavillon. En changeant de génération, le moteur est devenu plus discret même s'il ne peut faire oublier qu'il carbure au diesel lors de franches accélérations. Si le niveau de performances est assez semblable à son prédécesseur, le BlueHDi démontre une aisance supérieure en reprises grâce à une souplesse plus élevée. Reste que cette DS 4 se signale par un trou assez agaçant au démarrage qui oblige à emballer le moteur. Le couple supplémentaire renforce les effets de couple dans le volant et un sous-virage naturellement important à la limite.

Sous une chaussée rendue glissante par des pluies abondantes, il faudra redoubler de prudence car l'ESP se montre parfois paresseux. Ces réserves mises à part, la DS 4 affiche un comportement sain et sécurisant. Nous avons aussi trouvé les mouvements de caisse mieux contrôlés sans que les réglages nuisent au confort. A condition de s'accommoder des inconvénients d'une carrosserie métissée - portes arrière exiguës, vitres fixes, volume de coffre modeste (359 dm3) - et d'une connectique dépassée, mais c'est promis, l'an prochain, l'écran d'informations tactile bénéficiera d'un affichage moderne, la DS 4 ne manque pas d'atouts. A commencer par celui de rouler dans un standing plus élevé sans vider le portefeuille. A partir de 25 800 euros avec le BlueHDi 120, soit une augmentation mesurée de 600 euros par rapport à l'ancien modèle.

 

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