Un bikini connecté au smartphone

Après la brosse à dents ou les chaussures de sport, le maillot de bain devient à son tour "connecté": c'est le pari d'une start-up alsacienne, en France, dont les bikinis munis d'un capteur solaire préviennent par smartphone leur propriétaire qu'elle doit s'enduire de crème solaire.

L'idée m'est venue tout simplement, un jour où j'ai vu quelqu'un prendre un coup de soleil sur la plage", explique Marie Spinali. Depuis la mi-mai, la société qu'elle dirige à Mulhouse, Spinali Design, commercialise cette innovation à partir de son site web. "Je me suis dit +après tout, il existe bien des pots de fleurs qui préviennent quand les plantes ont soif, il faudrait donc inventer quelque chose pour avertir quand le soleil tape trop fort", ajoute la jeune femme, qui espère vendre cette année un millier de ces maillots de bain d'un nouveau genre, entièrement "made in France" et proposés pour le moment uniquement aux femmes.

Sur le bikini - un produit haut de gamme vendu 149 euros et fabriqué sur mesure - est attaché un petit capteur noir étanche qui mesure le rayonnement des ultraviolets. L'information est transmise au smartphone ou à la tablette de l'utilisatrice, qui aura auparavant précisé son type de peau et son niveau de bronzage. Munie de toutes ces données, l'application n'a plus qu'à déclencher une "alerte crème solaire", laquelle peut même être envoyée au smartphone d'un tiers, à charge pour lui d'enduire de crème sa dulcinée.

Pour le Dr Claudine Blanchet-Bardon, vice-présidente du Syndicat national des dermatologues, "la démarche est intéressante, tout ce qui peut prévenir les gens contre l'exposition aux UV est bon à prendre". Cependant, "le fait que ce soit un bikini, ça ne va pas, ça n'envoie pas le bon message. Car la meilleure protection contre le soleil est de ne pas trop s'exposer et de garder des vêtements."

Pour l'heure, le capteur n'est pas à proprement parler intégré au maillot de bain: quand l'utilisatrice veut bronzer sur le ventre, elle doit le détacher et le poser sur sa serviette. A l'avenir, les concepteurs du projet rêvent de passer à l'étape suivante. "Nous travaillons avec des chercheurs en nanotechnologies du Commissariat à l'énergie atomique de Grenoble pour développer des capteurs miniaturisés qui seraient complètement intégrés dans le textile", indique Marie Spinali.

 

 

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