Hyundai Tucson, le SUV coréen s'affirme

By www.touwensa.net juillet 14, 2015 1077

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Pour émerger du peloton, la troisième génération de Hyundai Tucson mise sur un style fort et un châssis développé à l'attention de la clientèle européenne.

L'an prochain, Volkswagen remplacera le Tiguan et Peugeot, le 3008. Face à ces deux poids lourds du segment des SUV compacts, Hyundai joue la carte du challenger avec un remplaçant du ix35 renouant avec le patronyme Tucson. Malgré cet hommage à la deuxième ville de l'État de l'Arizona, sa carrosserie est l'œuvre du bureau de style européen de la marque. Les modèles à destination du Vieux Continent ont aussi fait l'objet d'un développement spécifique en Allemagne et ils seront produits en République tchèque. L'offensive du cinquième constructeur automobile mondial est à prendre très au sérieux.
 

Un style «made in Europe»
 

Hyundai possède trois bureaux de style à travers le monde, le premier à Namyang, en Corée du Sud, le second à Irvine, en Californie, et le troisième à Rüsselsheim, en Allemagne. À l'heure de concevoir le remplaçant du ix35, ces trois entités ont été mises en concurrence et ont présenté chacune cinq projets. Le Français Raphaël Bretecher, directeur du centre européen, est fier que ce soit son équipe qui l'ait emporté. Si un lien de parenté avec le Santa Fe saute aux yeux, le petit et néanmoins spacieux Tucson présente de meilleures proportions, des galbes musclés et un souci du détail qui font la différence. Exemple, l'imposante calandre trapézoïdale qui signe les dernières créations de la marque s'élargit ici, au point d'affleurer les optiques avant. À souligner aussi, le dynamisme suggéré par des passages de roue inclinés vers l'avant, créant l'illusion d'une attitude piqueuse, typique des voitures de sport. Une chose est certaine, la rupture avec un ix35 plutôt pataud est brutale, et personne ne s'en plaindra.
 

Des émissions trop élevées
 

Témoin des grandes ambitions que Hyundai nourrit pour ce modèle, il livre une large palette de motorisations à 4 cylindres. En essence, le client aura le choix entre deux 1,6-litre à injection directe, un atmosphérique de 132 ch et un turbo de 176 ch. En diesel, il pourra opter pour un 1,7-litre de 115 ch ou un 2-litres qui sera décliné en 136 ch et 184 ch. Une nouvelle boîte automatique à double embrayage et 7 rapports est couplée au 176 ch essence, alors qu'une boîte automatique traditionnelle à 6 rapports est proposée avec le 184 ch diesel. Ces deux haut de gamme sont livrés avec une transmission intégrale dont le fonctionnement s'apparente au système Haldex, qui équipe la concurrence. Déception, si les consommations officielles, et par conséquent les émissions de CO2, diminuent comparées à celles du ix35, elles restent plus élevées que la moyenne de la catégorie, la faute à une masse trop élevée et à l'absence de système de coupure automatique du moteur à l'arrêt sur certaines versions.
 

Un châssis au goût européen
 

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir utilisé des aciers à très haute résistance, contribuant à alléger la caisse autant qu'à la rigidifier. Mis au point sur la base d'essai que Hyundai possède sur le circuit du Nürburgring, le Tucson est en outre réglé au goût européen, comme nous avons eu l'opportunité de le constater. Pour ce premier contact, Hyundai nous a confié le haut de gamme diesel à boîte automatique et transmission intégrale. Moins confortable que le Renault Kadjar et moins agile que le Mazda CX-5, il n'en réalise pas moins un remarquable compromis entre sport et confort. Nous avons juste déploré le manque de centrage de sa direction électrique à basse vitesse et quelques trépidations sur mauvaises routes que l'on peut attribuer, pour une part, aux grandes roues de 19 pouces. Avec plus de 1,7 tonne à traîner, ses 184 ch sont fortement sollicités et réclament une ration de carburant d'environ 10 l/100 km.
 

Des sièges ventilés
 

Le nouveau Tucson bénéficie enfin d'une sérieuse remise à niveau sur le plan des aides à la conduite et autres béquilles électroniques censées assurer le bien-être de son propriétaire. On recense notamment un freinage automatique d'urgence fonctionnant jusqu'à 180 km/h dans un flot de voitures et 70 km/h en présence d'un piéton, une assistance au maintien de file, une surveillance des angles morts, une reconnaissance des panneaux et une alerte de circulation transversale en marche arrière. La planche de bord, de facture classique, intègre un écran tactile couleur de 8 pouces. Le dessin est sobre et l'ergonomie correcte, mais la casquette en plastique dur abritant l'instrumentation est indigne d'un haut de gamme dépassant les 40.000 €. En revanche, nous avons apprécié l'ouverture automatique du hayon à l'approche du détenteur des clés, la navigation incluant un abonnement de sept ans à TomTom Live, sans oublier, par ces temps de canicule, des sièges ventilés.
 

Notre avis.
 

Ce premier galop d'essai au volant du Tucson confirme que Hyundai a soigneusement préparé son offensive. Le style demeurant le premier critère d'achat, le succès de l'entreprise est assuré. En France, il pourrait néanmoins être tempéré par des mécaniques qui ne sont pas à la pointe, en termes d'émissions de CO2. C'est particulièrement vrai pour le haut de gamme diesel, taxé d'un malus de 2200 €. Les premières livraisons débuteront en septembre, au moment où la marque sœur Kia présentera un tout nouveau Sportage.

 

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