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Prononçant une allocution dans le cadre du salon “Ted Ex Berlin”, qui s’est tenu en novembre de cette année, l’ancienne ministre du Tourisme, la très médiatisée Amel Karboul, a encore fait parler d’elle, en jouant, cette fois-ci, le rôle de la victime.
Alors que le thème du salon était « Diriger dans un monde complexe », Amel Karboul, est revenue sur la délicatesse de sa mission en tant qu’ancienne ministre du Tourisme en Tunisie, rappelant, à titre d’exemple, le pèlerinage de la Ghriba. Une mission qui lui a valu, selon son intervention, de vives critiques de la part de nombreux Tunisiens malgré sa noble volonté de réunir les peuples et de créer un climat de paix dans le pays.
« J’avais un rêve fou, celui de recréer une nouvelle Convivencia [ndlr : période de l’histoire de l’Espagne, où musulmans, chrétiens et juifs vivaient en paix]. J’ai pensé que si on pouvait ramener des juifs de tous les pays du monde, y compris d’Israël, cela permettrait de changer les attitudes et même les identités », a-t-elle dit. Une idée, qui a été certes controversée à l’époque et qui lui a valu, selon ses dires, des menaces de mort. « Mes enfants ont dû quitter le pays et à partir de ce moment-là, et jusqu’à la fin de ma mission, j’ai été accompagnée de gardes du corps 24h/24 et 7j/7 », a-t-elle dit. Et de rappeler son audition devant les députés de l’Assemblée nationale constituante « première audition publique dans l’histoire de la Tunisie », dit-elle.
« Malgré cela, nous n’avons pas failli […] Le pèlerinage a réuni des personnes du monde entier, musulmans, juifs et chrétiens […] sans peur, sans haine et sans préjudices », a-t-elle dit en évoquant un événement religieux qui réunit des fidèles depuis de nombreuses années en Tunisie.
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