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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
Le projet Reg’Art mené pour la deuxième année consécutive par des étudiants de Grenoble consiste à remplacer jusqu’au 19 mai des affiches publicitaires par des œuvres artistiques. Une idée unique en France.
Au total, 48 œuvres sont exposées jusqu’au 19 mai sur la centaine de panneaux publicitaires mis à la disposition des étudiants par Eric Piolle, le nouveau maire EELV de Grenoble. Une exposition à «ciel ouvert» unique en France conçue par un ancien étudiant de Grenoble, Raphaël Poulain, «il voulait que ce projet soit repris par des étudiants de Grenoble, il a fait appel aux personnes intéressées à travers les bureaux des arts des écoles de commerce et d’ingénieurs de la ville» explique Chloë Pilon, étudiante à l’école de commerce de Grenoble et coorganisatrice aux côtés de Nabil Tazi de cette édition 2014.
«Il faut le voir pour le croire», un sujet très vaste pour cette deuxième édition qui a réuni 48 artistes photographes, sculpteurs, dessinateurs, peintres, et d’autres artistes aux horizons aussi hétéroclites que les œuvres exposées. Pour organiser ce projet, au total, 200 artistes ont été contactés «des retraités, des étudiants en commerce, des élèves ingénieurs, explique Chloë Pilon. Les profils sont très hétéroclites».
Son associé pour ce projet Nabil Tazi est d’ailleurs exposé dans les rues, son oeuvre ayant été sélectionnée par le jury composé pour l’occasion afin de sélectionner la cinquantaine d’artistes exposés dans les rues de Grenoble. «On a tout organisé de A à Z, de la distribution de flyers au démarchage dans les galeries d’artistes, c’est un projet très porteur quand on est étudiant et c’est une fierté de voir son projet tous les matins dans la rue» confie Chloë Pilon, co-organisatrice, en charge de l’édition 2014.
«Une chasse aux panneaux publicitaires»
Au-delà, du concept assez atypique, les organisateurs ont mis en ligne une carte interactive pour repérer les œuvres. «C’est une véritable chasse au trésor, les anonymes peuvent rentrer l’adresse où se trouve les œuvres, personnellement, je me suis beaucoup promenée et pour le moment j’en ai trouvé qu’une quarantaine sur les cent productions artistiques exposées» confie Chloë Pilon.
Cette manifestation n’a rien à envier aux musées, en effet, elle a pour but de rendre accessible et de dépoussiérer l’art. Le côté ludique de la chasse aux œuvres dans les rues grenobloises, les techniques différentes des productions ainsi que la visibilité permettent aux habitants d’approcher l’art d’un peu plus près. En tous les cas, c’était le but des étudiants en charge de l’organisation de l’évènement, «en fait, c’est un musée à ciel ouvert, on essaie de démocratiser l’art sans pour autant le vulgariser».
Un projet «100% étudiant» qui se fait l’écho d’une volonté politique portée par le nouveau maire de Grenoble, Eric Piolle, «il avait inscrit dans son programme qu’il souhaitait supprimer la pollution visuelle, au début on avait peur qu’il ne veuille pas nous aider pour Reg’Art, mais, le projet est totalement compatible avec son programme, c’est pour cela qu’Eric Piolle nous a soutenu cette année et qu’il a déjà avoué qu’il reconduirait cette initiative en 2015» conclut Chloë Pilon qui cédera sa place l’année prochaine à Carld Neuris, membre de l’association étudiante SEVE.
L’idée semble séduire d’autres personnes que les habitants de Grenoble. Les New-Yorkais auront bientôt la chance de voir des œuvres d’arts remplacer leurs panneaux publicitaires. A quand une initiative parisienne pour remplacer les célèbres publicités du métro parisien?
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