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La musique n’a pas de frontières. Des musiciens tchèques et algériens évoluent en formation fusionnelle. Le chef d’orchestre est algérien. La mezzo-soparano et le baryton sont français, la soprano est japonaise. Et ce, au grand bonheur des mélomanes avertis.
Cette rencontre «espérantiste», musicalement parlant, s’est produite jeudi soir à l’esplanade du palais de la culture Moufdi Zakaria, à Alger, et ce, à la faveur de la 5e édition du Festival culturel international de musique symphonique, qui se déroule du 12 au 19 septembre 2013, sous les auspices du ministère de la Culture, en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi — qui vient d’être maintenue en poste à l’occasion du dernier remaniement ministériel au sein du gouvernement conduit par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal —, d’ambassadeurs, invités de marque et d’amateurs de bonne musique. «Ce festival est d’une élévation mélomane. Un festival raffiné dédié à la musique universelle et promouvant le patrimoine culturel algérien, ancestral et authentique. Et ce, sous forme symphonique. Une caution aux artistes nationaux quant au développement de la culture algérienne. Un événement œuvrant pour le dialogue des civilisations. Un rendez-vous ouvert aux vertus cardinales universelles : vivre ensemble ! Ce festival est un espace, un échange, une mini-olympiade de la musique. Une musique noble !» soulignera, dans son discours inaugural et de bienvenue, Abdelkader Bouazara, commissaire du festival et directeur de l’Orchestre symphonique national, plus connu sous les initiales O S N.
INES BERLET TOUCHE AVEC SA GRâCE
La dimension internationale de la 5e édition du Festival culturel de musique symphonique est représentée par une noria d’orchestres et autres ensembles issus des cinq continents. Soit 20 pays. L’Afrique du Sud, l’Irlande, la République tchèque, la Belgique, la Suède, la France, la Suisse, l’Espagne, l’Italie, le Japon, l’Ukraine, la Chine, le Mexique, la Tunisie, la Turquie, l’Autriche, l’Allemagne, la Syrie, la Russie et la Tunisie. Ainsi, l’insigne honneur d’étrenner la soirée d’ouverture du festival est revenu à l’Orchestre symphonique national évoluant en formation mixte et fusionnelle avec celle de la République tchèque, Suk Chamber Orchestra. L’orchestre de chambre Suk a été fondé en 1974. Il porte le nom du compositeur Josef Suk (1874-1935). Un excellent violoniste tchèque, petit-fils du compositeur, qui était directeur artistique jusqu’à l’année 2000. Actuellement, c’est Martin Kos qui est maître de concert, directeur artistique et soliste fréquent de l’orchestre. L’orchestre de chambre Suk joue principalement sans chef d’orchestre et son riche répertoire comprend toutes les périodes de style, en commençant par le baroque jusqu’à la création contemporaine. Depuis sa fondation, il a animé des centaines de concerts aussi bien dans son pays qu’à l’étranger. L’orchestre a à son actif plus de 30 CD. Des compositions au large éventail musical. Leur dernier opus est sorti en septembre 2008. Un album consacré à l’œuvre de chambre de Zdeněk Lukáš.
Le «team» Algérie-République tchèque était dirigé par le maestro algérien
Hacène Larbi aux manœuvres orchestrales pas du tout sombres (OMD, Orchestral Manœuvres In The Dark). Au contraire ! Très lumineuses et irradiées, sans flagornerie aucune. Un pur bonheur d’une grande mélomanie. Et pour cause ! Un concert unplugged, seated (l’on joue assis), acoustique et classique. Loin du tout raï, technoïde ou encore electro.
La teneur du programme proprement dit renfermait du Bizet, Berlioz, Delibes, Offenbach, Dvorak ou encore Mozart. Entre deux notes piquées, un zéphyr choral d’une légion d’archets.
Ici, Inès Berlet, la mezzo-soprano française, posera et «imposera» sa voix de par un phrasé gracile et gracieux sur les Nuits d’été - Le spectre de la rose (Op. 7 N°2). Là, la soprano japonaise Ami Nakamura brillera par des fulgurances vocales en enfilant des gants et tenant un éventail.
AMI NAKAMURA VOUS VEUT DU BIEN
Elle interprète du Delibes, Lakmé (Le Duo des fleurs) et Offenbach (Les contes d’Hoffmann-Air Olympia), où Ami
Nakamura est une poupée de «son». Car elle évolue dans un jeu de rôle théâtral donnant la réplique au baryton français, Yann Toussaint. C’est sûr, c’est une «amie» qui vous du bien ! Là-bas, Yann Toussaint se surpassera sur Carmen de Bizet (Air du toréador Escamillo). Ou encore, à côté, les trois chanteurs lyriques ouvrant leur «coffre» sur l’Arlésienne (suite N°2 Farandole) de Bizet. Et ils seront copieusement et chaleureusement ovationnés. Le public s’est délecté aussi avec la pièce algérienne intitulée Airs de Kabylie. Un morceau de bravoure ! Une nouvelle création de Sid Ali. Une partition de standards de la musique kabyle, philharmoniquement très réussie. En guise de bonus track, un présent du chef d’orchestre Hacène Larbi, un extrait de Mozart très mélancolique. La beauté de la tristesse ! Un moment très émouvant. La seule fausse note du concert, certains spectateurs bougeaient dans la travée ou encore d’autres «papotaient» et par intermittence rappelés à l’ordre par un... «shut».
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