touwensa.com هي بوابة إخبارية على الإنترنت ومصدر دائم للمحتوى التقني والرقمي لجمهورها المؤثر في جميع أنحاء العالم. يمكنك الوصول إلينا عبر البريد الإلكتروني أو الهاتف.
editor@touwensa.com
Touwensa. Agences (Mokhtar TRIKI)
Un amateur croit avoir trouvé un portrait de groupe où figureraient les deux peintres à l'époque de leur rencontre dans les années 1880.
Est-ce le chaînon manquant? Est-ce la photo mythique des prémices de l'art moderne? Van Gogh et Gauguin ensemble sur un cliché noir et blanc. Un amateur veut y croire. Mercredi dernier, Antonio De Robertis, Turinois passionné par l'auteur des Tournesols, a fait le voyage jusqu'à Paris pour soumettre son hypothèse à l'Institut de l'histoire de l'art (Inha) qui conserve le document.
Sur son blog, vangoghiamo.altervista.org, De Robertis a déjà publié sa «découverte». Dans un portrait de groupe de 37 élèves, il reconnaît les deux peintres parmi d'autres - dont Bonnard, Sérusier, Ker-Xavier Roussel, fondateurs du mouvement nabi né dans cette période-là. Il assure qu'il s'agit de l'académie Julian, promotion 1887.
«Nous connaissions cette image, commente Jérôme Delatour, conservateur à la bibliothèque de l'Inha. Nous l'avons déjà publiée, mais en soutenant qu'il s'agit de l'atelier Cormon, future académie de la Palette, pris par le principal photographe d'ateliers de l'époque, Edmond
Bénard. De fait, une légende manuscrite l'indique et l'écriture de Bénard est caractéristique.» Le spécialiste s'est toutefois lancé dans un complément d'enquête.
«D'abord, est-ce Van Gogh, en cravate et gilet au centre, autour d'étudiants néerlandais? Le seul portrait en photo que nous ayons de lui est douteux et les points de comparaison sont donc rares. Il n'est pas censé avoir mis les pieds à l'académie Julian, école privée de peinture et de sculpture fondée vingt ans plus tôt et qui offrait une alternative fructueuse à l'École des beaux-arts. Mais si Antonio De Robertis dit vrai, cela changerait beaucoup de choses dans notre compréhension de l'artiste», ajoute-t-il.
L'amateur italien, lui, ne doute pas qu'il s'agisse de l'académie Julian, puisque, outre Vincent Van Gogh et Paul Gauguin, il identifie treize membres qui s'y trouvaient inscrits entre novembre 1887 et le printemps 1888. «Les deux amis placés l'un sous l'autre à un mètre de distance, c'est la découverte la plus sensationnelle de ces dernières décennies», se félicite-t-il. «Mais tous ces barbus se ressemblent, nuance Jérôme Delatour. Comment les distinguer de manière sûre et certaine?» Aucun professeur ni modèle ne figure dans la photo, ce qui aurait bien aidé à la caractériser.
Ce qui est sûr, c'est que, quelques mois plus tard, en octobre, à Pont-Aven, Paul Sérusier représentera le bois d'Amour sur un couvercle d'une boîte de tabac. De retour à Paris, il montrera à ses camarades ce petit paysage fait d'aplats de couleurs (visible au Musée d'Orsay). Il deviendra bientôt leur «talisman», car c'est Paul Gauguin qui, en Bretagne, avait conseillé à Paul Sérusier cette conception de la nature en équivalents colorés schématiques. La postérité verra dans ce Talisman nabi le manifeste d'une peinture pure, autonome et abstraite.
De son côté, Van Gogh avait gagné Arles. Bientôt, rejoint par Gauguin, il y perdra une oreille dans des circonstances floues. Dépression, suicide… Et, pour Gauguin, voyages de plus en plus exotiques. La légende de ces deux maudits pouv
Error: No articles to display