« Le Cousin » de François-G. Bussac : Un roman qui surprend, irrite et séduit

Touwensa- Mokhtar TRIKI

L’écrivain prolifique François-G. Bussac vient de m’offrir son dernier opus « Le cousin » qui a choisi de publier en Tunisie dans la foulée d’une libération de la parole et des écritures. Il a déjà à son actif une quinzaine d’ouvrages : nouvelles, chroniques de la révolution, théâtre pour la jeunesse, romans dont « Le Jardinier de Metlaoui ».

Dans son dernier roman choral « Le Cousin », Bussac nous livre le parcours de trois personnages, traquant le bonheur et ce parfois, à leurs propres dépens, entre la France et la Tunisie des années 70 à nos jours, des années de Bourguiba à celles de la Révolution.

Shiraz, Yamen et Nasreddine, trois destins amoureux. Des liens de parenté certes, mais une perception du monde bien distincte pour chacun. Nasreddine, le héros de l’histoire, est homosexuel, et heureux de l’être. Sa fuite vitale pour rejoindre son compagnon met les deux autres protagonistes en émoi. Très attachés à lui, ils essayent tant bien que mal de vivre avec son absence. Shiraz, la cousine, est stoïcienne. Elle choisit de s’accommoder, de ne rien exiger. Yamen, le petit frère, révolté, préfère se mettre au ban de sa société. Nasreddine, quant à lui, décide simplement d’être libre, tout en réfrénant farouchement la nostalgie de son pays d’enfance. L’auteur nous dépeint un chassé-croisé dont l’humour n’est pas absent et où la désillusion, souvent au rendez-vous, n’arrive pas à freiner les personnages dans leur désir de s’affirmer. Bien que les trois parcours soient marqués de fêlures et de souffrance, la beauté est pourtant au rendez-vous.

Comme le souligne la préfacière, Sonia Chamkhi, romancière et réalisatrice : « Vous verrez, Le Cousin, surprend, séduit, irrite et aide, parce que porté par une grande sincérité, à mieux comprendre la vie pour mieux la réaliser ».
 

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