Louis Chedid, à l'infini et au-delà

Touwensa- Mokhtar TRIKI

Quarante ans de carrière et toujours cette énergie positive qui pousse le chanteur à sortir un seizième album studio, Deux fois l'infini, et une intégrale de toutes ses productions.

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Quand un des patriarches de la chanson française fait son retour, ses nouvelles créations sonnent comme une leçon. Dans les studios du Figaro, Louis Chedid a donné un cours magistral sur la vertu de la patience. Ses quarante ans de carrière, fêtés cette année, et ses quinze précédents albums ne seraient alors que des exercices pratiques destinés à rendre Deux fois l'infini, sa dernière copie, plus propre encore. «Un écrivain qui a écrit cinquante livres peaufine en fait un même livre toute sa vie. Pour les chansons, c'est un peu pareil, théorise-t-il. On essaie toujours d'écrire la plus belle chanson possible: parfois vous faites une merde, mais elle devient un petit caillou qui vous permet de faire la très bonne ensuite.»
 

Ce qui peut apparaître comme du perfectionnisme se révèle être une remise en cause nécessaire pour évoluer. C'est pour cela que le père de Matthieu Chedid, dit -M-, n'hésite pas à revenir à une formation guitare-basse-batterie-claviers, qu'il a déjà éprouvé en 1976 pour le titre Hold-Up. Sous l'impulsion du producteur Samy Osta (Micky Green, Tahiti Boy & the Palmtree Family, La Femme), il se réapproprie la composition de tous les instruments. «Une aventure différente» dont il a besoin pour se lancer dans l'écriture d'un nouvel album.
 

Ce bachotage n'est pas un vain effort pour le créateur de la comédie musicale Le Soldat Rose. Le rendu final résoud une équation à deux inconnues: Louis Chedid est toujours aussi touchant, avec une interprétation à fleur de peau dans sa ballade Deux Fois l'infini, et manie finement l'humour et la métaphore dans son titre aux reflets yéyé Si tu veux de moi. Une malice et un romantisme que l'ont retrouve dans Intégral, un coffret comprenant l'ensemble de ses albums, une compilation de singles inédits et un documentaire sur son parcours.
 

À partir de la fin du mois de janvier, Louis Chedid reprendra la route, pour prodiguer ces belles paroles. Il cherchera à tisser un lien particulier avec le public en se présentant seul sur scène, comme il a pu l'observer aux concerts de Jean-Louis Aubert, Calogero ou Christophe. Une nouvelle leçon d'humilité que l'on pourra suivre notamment à l'Olympia les 14 et 15 mars à l'Olympia.
 

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