Plus de Diva, Abir Nasraoui, la relève de la chanson contemporaine fait partie de ces jeunes talents que l’Institut du Monde Arabe participe à faire connaître et contenue de soutenir pour leur générosité sur scène. Jeune femme à la tête bien faite et bien pleine, Abir trouve le temps de parfaire son art et de se produire sur des scènes prestigieuses comme celle de l’Opéra du Caire ou du Festival de Carthage. Sa maîtrise du chant et sa fraîcheur ont fait venir à elle de jeunes artistes de l’avant-garde tunisienne pour la création du répertoire de son album Heyma.    

Musicologue, Abir Nasroui vient de la tradition classique, dont elle garde la délicate richesse vocale, mais accepte avec gaîté de s’embarquer sur des terrains contemporains de guetari, à l’identité musicale métisse. Chanté en dialecte tunisien, « Heyma » ou (Errances), entraînant éloge de la lenteur et de la passion, signe peut-être les prémices d’une révolution du jasmin de la chanson tunisienne. Et l’IMA ne s’est pas trompé en produisant Heyma, le premier album d’Abir, pour sa nouvelle collection Moucharabieh. Fenêtre ouverte sur le travail de musiciens du monde arabe qui concilient tradition et créativité contemporaine.

Lors de cette soirée clôturale, Abir nous offrira sans aucun doute une lecture musicale exceptionnelle de chant et paroles puisés du terroir. Une lecture qui s’orientera particulièrement sur les mélodies locales avec ses textes de jeunesse mais aussi des reprises de Hédi Guella et sa chanson « Babour zammar »… Cette nouvelle couleur musicale permettra aussi à Abir Nasraoui de se montrer sous un nouveau jour à travers des textes modernes et acérées et au fil des chansons, elle dessinera les contours d’une personnalité frondeuse, mystérieuse, jamais lisse. Elle nous offrira un concert à son image, de quoi ravir tos ses fans.