A Bordeaux, premier salon de la cigarette électronique jeudi

(AFP) - Vapexpo, un premier salon de la cigarette électronique, se tient de jeudi à samedi à Bordeaux, dans le but de structurer la filière alors que le marché connaît une croissance fulgurante, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Une cinquantaine d'exposants, dont 30% d'étrangers, sont attendus pour ce salon, dont les deux premiers jours seront réservés aux professionnels du secteur. Jusqu'à 1.500 professionnels sont attendus au Hangar 14, en bordure de la Garonne, selon Vapexpo, qui se présente comme un "Salon international de la cigarette électronique et de la vapologie".

Le but, indique-t-on de même source, est de rassembler l'ensemble des acteurs - fabricants, chaînes de magasins, fournisseurs, institutionnels, distributeurs et grossistes - de ce marché qui explose afin d'aborder tous les sujets économiques et de santé liés à ce nouveau produit, testé, selon l'Observatoire des drogues et toxicomanies (OFDT), par quelque neuf millions de Français en 2013.

"Il y a un an et demi, il y avait 400 magasins spécialisés vendant uniquement des e-cigarettes avec et sans nicotine et désormais il y en a plus de 2.000", explique à l'AFP Mickaël Hammoudi, vice-président de la Fédération interprofessionnelle de la Vape, rassemblant 120 entreprises du secteur, dont Clopinette, première chaîne de magasins du secteur en France, avec 60 boutiques.
Sur ces 2.000 magasins, le chiffre d'affaires mensuel peut atteindre, selon lui, 30.000 euros, même si certains fermeront en raison de l'augmentation de la concurrence. Ainsi, le secteur pourrait en 2014 atteindre un chiffre d'affaires global de 400 millions d'euros, contre 100 en 2013.

Le but du salon est aussi d'évoquer, à l'occasion de conférences thématiques, la question du label et de la mise en place de normes sur la composition.

"L'Europe nous laisse deux ans pour transposer la directive sur la cigarette électronique. Nous devons proposer des solutions pour encadrer les ingrédients qui peuvent composer les liquides puisqu'aujourd'hui il n'y a pas d'encadrement", a-t-il encore expliqué. "Aujourd'hui, par exemple, ce qui est inacceptable c'est de ne pas savoir quelle est la composition d'un liquide", indique-t-il en craignant par exemple la tentation pour certains d'y mettre des alcaloïdes pour créer de l'addiction.

Parmi les conférenciers, les organisateurs annoncent notamment la présence du docteur Gérard Mathern, pneumologue et secrétaire général de la Société française de tabacologie, ou encore de Konstantinos Farsalinos, chercheur au Centre hospitalier de Gathuisberg en Belgique.

 

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