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«40% de l'économie tunisienne dépend des trois banques publiques, à savoir la Banque de l’Habitat (BH), la Société Tunisienne de Banque (STB), la Banque Nationale Agricole (BNA)». C’est ce qu’a affirmé l'élue Lobna Jribi, lors de la séance plénière tenue ce samedi 21 décembre, à l'Assemblée Nationale constituante (ANC).
En d’autres termes, la Tunisie ne pourra pas se permettre que de tels piliers de l’économie nationale soient ébranlés. En clair : l’Etat, (et donc la collectivité nationale), sera amené à payer, d’une manière ou d’une autre, les créances irrécouvrables que ces banques ont accumulées pour financer notamment les proches du régime déchu. Et ce, alors même que la Tunisie peine à récupérer ne serait ce qu’une infime partie de l’argent volé par les Ben Ali-Trabelsi, dans un contexte où la justice transitionnelle n’a pas vraiment suivi son cours.
Il y a donc de fortes chances que ce soit le contribuable tunisien, le citoyen moyen, qui paye l’ardoise. A moins de prendre le risque d’empirer une situation économique déjà bien compliquée.
Pour sa part, Lobna Jribi, députée d’Ettakatol, et rapporteur de la commission des finances, a souligné que «l’Etat doit jouer son rôle de régulateur». D’autant plus que selon elle, «dans la prochaine étape, il sera question de déterminer le modèle de développement. Or ces banques publiques seront amenées à prendre part dans le processus de dynamisation économique». Mme Jribi précise ainsi que «le meilleur choix serait donc de rationnaliser l’injection des capitaux, et de démarrer d’urgence les réformes structurelles au sein de ces banques». Pour ce faire, l’élue a préconisé, à la tribune de l’ANC, qu’un «consortium financier gère la participation de l’Etat dans ces institutions bancaires».
De son côté, le ministre des finances, Elyes Fakhfakh a affirmé en ce même jour à l'ANC, que «les opérations d'audit de la STB et la BH touchent à leur fin», indiquant que «le rapport sera présenté au gouvernement à la fin de 2013, pour que les programme stratégiques de leur développement soient prêts au mois de février 2014». Le ministre a précisé que «la recapitalisation des banques publiques, dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2013, nécessite un montant de 400 millions de dinars».
Le problème ? Selon des sources citées par «Maghreb Confidentiel», la Banque mondiale et le Fond Monétaire International (FMI) sont à couteaux tirés avec la Banque Centrale de Tunisie (BCT), au sujet de ces créances irrécouvrables qui font peser de sérieux risques sur le secteur bancaire, et par delà, sur la reprise économique fortement hypothéquée. Mais si la BCT évalue officiellement ces créances à 6 milliards de dollars, les experts internationaux l’estiment à 10 milliards.
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