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Dans une Tunisie qui subit de plein fouet les conséquences d’une crise institutionnelle prolongée et les risques grandissants d’une impasse financière, la Banque centrale tunisienne semble à court de solutions pour restaurer la confiance des investisseurs.
« L’impasse financière est ressentie sur le cycle de dégradation de la note de la Tunisie, l’hésitation du FMI à débloquer la deuxième tranche de crédit, ou encore la réticence de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) à nous accorder des crédits. Il y a de fortes chances que la sortie de l’impasse politique sera encore retardée, puisque l’année 2014 serait une année électorale » a prédit Moez Labidi, économiste et universitaire tunisien réputé, dans une interview, récemment publiée sur le site African Manager.
L’impasse c’est aussi le terme employé dans une analyse qu’il a faite au profit du courtier et intermédiaire en bourse tunisien Macsa, qui conclut que le « bout du tunnel est encore loin » en Tunisie. Il y a d’abord, la décélération du rythme des crédits à moyen et long terme et le repli des importations de biens d’équipement qui permet de conclure à un grippage de l’appareil de production. Ce qui conduit à un déficit courant qui selon lui, « reste à un niveau inquiétant ». Dans son dernier communiqué du 29 novembre, la BCT a fait part de quelques améliorations, mais qui cache des difficultés insidieuses. Le pays connait par exemple une augmentation de ses réserves de change. Mais cette situation, apprend-on, n’est pas tant la conséquence d’une vigueur des exportations, doublée d’une amélioration de l’appareil productif local, mais plutôt le fait des injections de milliards effectuées par certains pays, dont le Qatar, les USA et le Japon.
La banque centrale a aussi annoncé le recul de ses interventions qui ont été d’un volume global de 4,112 MDT au 27 novembre contre 4,386 MDT en moyenne au mois d’octobre. Il ne faudrait pas seulement y voir le signe d’une stabilité du marché monétaire, nous prédit l’expert, mais aussi la conséquence directe du recul de la circulation du crédit entre les différents intervenants de la chaine des investissements.
La politique monétaire tunisienne s’en trouve donc à la recherche de nouvelles solutions, car les voies de sorties classiques semblent conduire à des effets pervers en raison des éléments récurrents extra-économiques. Réduire ses taux risque de creuser encore plus l’inflation monétaire augmentant la pression sur la liquidité du système financier.
Accroitre les taux pourrait avoir pour conséquence de durcir davantage le crédit, avec des probabilités que rien ne bouge au final, car selon les conclusion de l’analyse, « la hausse du taux directeur de la BCT, quel que soit son ampleur, ne pourra jamais empêcher la flambée des prix », du fait de la pression socio institutionnelle qui plombe artificiellement le coût des facteurs de production.
Dans ce scénario complexe, le Tunindex, le principal indice de la bourse de Tunisie a poursuivi, lundi 23 décembre 2013, sa progression négative en direction des 4300 points, pénalisée par une balance de variations de cours négative avec 25 valeurs en repli contre 18 affermissements. Il a ainsi cédé 0,36%, clôturant la séance à 4347,75 points dans un faible volume d’échanges de 2,875 millions de dinars engendré par des transactions sur 378 669 titres dont 86 545 titres Carthage Cement.
Pour Moez Labidi, qui est aussi conseiller chez Macsa, la sortie de l’impasse institutionnelle est plus qu’une nécessité, une urgence. L’économiste estime que 2014 qui est une année électorale, risque encore de constituer un défi pour l’économie tunisienne qui doit pourtant être prête en 2016-2017 pour honorer ses engagements qatari, américain et japonais.
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