PSA Peugeot-Citroën est de retour au sein du CAC 40

Touwensa. Agences (Mokhtar TRIKI)

Tout un symbole! Après deux ans et demi d'absence, PSA Peugeot-Citroën revient ce lundi dans l'indice CAC 40.

C'est un encouragement incontestable», estime son directeur financier, Jean-Baptiste de Chatillon. «La preuve que nous avons franchi une marche dans le redressement de l'entreprise.» Les chiffres en témoignent. La marge opérationnelle de l'activité automobile, négative de 1,5 milliard d'euros en 2012, est à l'équilibre en 2014. Et le groupe, qui brûlait 1,4 milliard de cash il y a deux ans, en a généré 2,2 milliards l'an dernier. En Bourse aussi, le redressement est spectaculaire. L'action PSA était sortie du CAC à moins de 5 euros, elle en vaut aujourd'hui près de 15. Et la valeur du groupe a bondi de moins de 2 milliards à près de 13 milliards (y compris deux augmentations de capital).
 

«La sortie du CAC 40 avait été vécue douloureusement en interne, comme une digue de plus qui s'effondrait», explique Jean-Baptiste de Chatillon. «À l'inverse, le retour dans l'indice donne plus de crédit encore à la nouvelle culture d'entreprise mise en place par Carlos Tavares (président du directoire depuis un an, NDLR) depuis son arrivée.»
 

Séduire les investisseurs
 

Il s'agit également d'une bonne nouvelle pour les concessionnaires français du groupe, surtout ceux de la marque Peugeot. Cette dernière a en effet beaucoup souffert des difficultés de PSA, car «personne ne veut acheter un véhicule qui est un bien durable d'une société malade malgré la qualité de ses produits», précise le directeur financier. Dans les enquêtes menées par PSA, l'image de Peugeot commence déjà à se redresser, alors qu'elle s'était nettement dégradée ces dernières années. Le constructeur a aussi créé ses premières coentreprises financières avec la banque espagnole Santander et, fin février, l'agence Moody's a relevé ses notes. Le tout devrait permettre à PSA «de réduire par deux les frais financiers de l'activité automobile entre 2013 et 2016, ce qui représente presque 200 millions d'euros de gains par an».
 

Revenir au CAC 40, c'est pour PSA l'occasion de séduire de nouveaux investisseurs. «Faire partie de l'indice de tête d'un pays est une condition quasi obligatoire pour attirer les investisseurs anglo-saxons ayant une vision stable et de moyen terme», explique Jean-Baptiste de Chatillon. Et chez PSA tout particulièrement, qui a par deux fois fait appel aux marchés en 2012 et 2014, on sait combien l'actionnariat est important.
 

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