Le tunisien Teriak mise sur le Cameroun

By www.touwensa.net septembre 26, 2015 548

Afin de trouver un relais de croissance au sud du Sahara, l'entreprise tunisienne veut relancer le laboratoire camerounais Cinpharm, à l'arrêt depuis 2013.

Les laboratoires Teriak posent un pied à Douala, où, d’ici à la fin de l’année, leurs dirigeants comptent relancer la production de Cinpharm. En mars, J.A. révélait l’entrée de la société tunisienne dans le capital de l’entreprise camerounaise, dont l’activité s’était arrêtée face à l’ampleur de ses dettes : 3,5 milliards de F CFA (environ 5,3 millions d’euros).

Les deux partenaires n’ont pas voulu communiquer le montant de la transaction, Teriak précisant simplement avoir pris le contrôle de la majorité des parts. De son côté, Célestin Tawamba, PDG de Cadyst Invest (le holding qui gère Cinpharm), évoque un montant de « quelques milliards de francs CFA ». Pour Teriak, ce mariage doit permettre de trouver de nouvelles zones de développement pour prendre le relais de son marché domestique.

Le laboratoire tunisien fabrique sous licence pour des multinationales pharmaceutiques, ce qui lui permet d’être présent sur une large gamme de médicaments, de la neurologie psychiatrique (Lexomil) jusqu’à la rhumatologie (Voltarène) en passant par des antalgiques classiques (Panadol). Son chiffre d’affaires a atteint 70 millions de dinars (environ 31 millions d’euros) en 2014, selon Sara Masmoudi, directrice générale de Teriak.

« Notre marché du médicament est atone, avec une croissance de 0,1 %, constate-t-elle. Il est donc crucial d’aller en Afrique subsaharienne francophone. Et au Cameroun, la langue, la culture et l’attrait des médicaments fabriqués en Tunisie sont autant d’avantages dont nous profitons. »

 

 

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