touwensa.com هي بوابة إخبارية على الإنترنت ومصدر دائم للمحتوى التقني والرقمي لجمهورها المؤثر في جميع أنحاء العالم. يمكنك الوصول إلينا عبر البريد الإلكتروني أو الهاتف.
editor@touwensa.com
Les marchés financiers s'affolent. Les économistes s'inquiètent d'un éventuel retour de la crise financière. Une chose tout à fait normale, compte tenu du ralentissement de la croissance économique en Chine, la hausse du taux directeur de la Fed (Réserve Fédérale Américaine) et les tensions qui règnent au Moyen-Orient (crise Arabie Saoudite et Iran).
Bref, l'économie mondiale n'est pas rose actuellement et c'est l'avis de l'expert Francis Perrin, directeur de "Pétrole et gaz arabes". Celui-ci revient sur les prix du pétrole qui n'ont cessé de baisser ces derniers temps, frôlant les 37 dollars pour le baril de Brent.
Cette dégringolade du cours de l'or noir affecte inévitablement l'économie des pays producteurs. D'après Francis Perrin, la baisse du prix du pétrole s'explique par l'excédent de l'offre mondiale. Depuis 2015, "il y a eu trop de pétrole produit par rapport à ce qui est consommé".
Ceci s'explique par le croissance de la production nord-américaine. De plus, le ralentissement de la croissance mondiale entre jeu. La Chine, par exemple, a vu ses besoins en carburants diminuer.
Rappel historique. Il y a eu trois chocs pétroliers jusqu'à présent :
1973 : en raison de la dévaluation du dollar et de la décision de l'OPEP d'augmenter les prix pour protester contre la Guerre du Kippour
1979 : la Révolution Iranienne, la guerre Irak-Iran
2008 : envolée surprise des prix, atteignant les 147 dollars le baril
Dans les trois cas, l'OPEP, l'organisation regroupant les principaux pays producteurs et exportateurs de pétrole, a eu un rôle à jouer. D'habitude, elle fait varier sa production pour maintenir les prix. Or, depuis l'automne 2014, elle a changé de stratégie pour adopter une certaine attitude non interventionniste. Une première donc.
C'est, en fait, un signe de protestation de la part de l'OPEP. L'organisation estime qu'elle est la seule à faire des efforts pour maintenir les prix du pétrole à des niveaux profitables, alors que les autres pays qui n'en font pas partie ne font rien. Rappelons que ces mêmes pays représentent près de 60% de la production mondiale.
"Nous avons les coûts de productions les plus bas, nous sommes les plus compétitifs, ce n'est pas à nous de nous retirer du marché". L'OPEP.
On pourrait donc s'aventurer à dire que la concurrence est la seule explication de la baisse du prix du pétrole. Pas vraiment. Il y a aussi les marchés financiers. Les traders ont anticipé une baisse du prix du pétrole et c'est ce qui s'est passé.
D'autre part, les marchés ont également anticipé une levée des sanctions internationales à l'encontre de l'Iran qui tend davantage la main à l'Occident. Conséquence : le pays Islamique devrait pouvoir exporter davantage d'or noir lorsque l'embargo aura disparu.
C'est une situation dramatique pour l'économie des pays pétroliers. Notamment l'Arabie Saoudite qui a, souvenons-nous, annoncé une hausse importante de son déficit pour l'année 2015. Pourtant, elle pourra tenir un certain temps. C'est aussi le cas des Emirats-Arabes-Unis, du Qatar et du Koweït.
Seulement, ce ne sera ps le cas pour d'autres pays producteurs de pétrole comme l'Irak et la Libye, trop occupés par des conflits intérieurs et dont les besoins financiers ont connu une augmentation vertigineuse.
Par ailleurs, la baisse des prix du pétrole n'affecte pas uniquement les États : les entreprises productrices de l'or noir peuvent aussi être frappées de plein fouet. Les plus petites risquent de faire faillite. Les plus grandes, de leur côté, pourraient réduire leurs coûts : re-noégociation de contrats, licenciement économique, etc.
Bref, la baisse du prix du pétrole constitue un véritable problème économique. Que vont faire les pays exportateurs pour remédier à la situation ?
Error: No articles to display