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La Révolution du 14 janvier 2011 a apporté liberté, dignité et espoir aux Tunisiens. Pourtant, 5 ans après le soulèvement populaire, force est de constater à quel point la situation a empiré, notamment sur le plan économique.
Pourtant, une étude élaborée par Oxford Business Group affirme que la situation n'est pas aussi catastrophique.
Les facteurs économiques fondamentaux restent prometteurs à long terme. Les décideurs économiques Tunisiens cherchent à accélérer la reprise dans le pays après une année 2015 difficile et à encourager une croissance durable en 2015. Oxford Businness Group
Économie Tunisienne : les points positifs
D'après l'étude, nombreux sont les atouts dont disposent l'économie Tunisienne. Le pays compte bien en tirer profit. De fait, le rapport d'Oxford souligne que la Tunisie abrite une population bien formée, des réseaux d'infrastructure bien entretenus et une base industrielle bien développée.
Grâce à ces points forts, la Tunisie a pu garder une croissance du PIB par habitant de l'ordre de 5% par an au cours des 20 dernières années, occupant ainsi la seconde place parmi les pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
Le rapport d'Oxford souligne aussi les avantages de la Tunisie dans le secteur primaire (agriculture) et en termes de matières premières. En effet, elle peut compter sur l'exportation de ce type de produits, comme le phosphate ou le pétrole. En ce qui concerne l'industrie manufacturière, celle-ci a tissé des liens solides avec les chaînes de productions outre-méditerranéennes, à savoir en Europe (textile, automobile, électronique).
Économie Tunisienne : les points négatifs
Pourtant, des obstacles existent, à en croire les affirmations de l'étude de l'Oxford Business Group.
L’économie tunisienne devrait toutefois rester en phase de redressement économique sur le court à moyen terme. En août, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a déclaré que l’économie était entrée en "récession technique"après une contraction du PIB de 0,2% et 0,7% en glissement trimestriel au premier et deuxième trimestre. Au troisième trimestre, le PIB affichait une baisse de 0,1% en glissement annuel.
D'autre part, en 2015, Oxford note que la demande locale a chuté en Tunisie et l'inflation s'est stabilisée à un taux de 4,2% au troisième trimestre, contre 5,5% au premier. Conséquence, le Banque Centrale Tunisienne a abaissé son taux directeur à 4,25% afin de booster les crédit et redynamiser la demande.
La croissance économique s'en est ressentie. Le Fonds Monétaire International (FMI) avait prédit une croissance de 0,5% pour 2015 contre 2,3% en 2014. Il s'attend à 3% pour 2016.
Par ailleurs, le rapport d'Oxford Business Group note que les résultats Tunisiens sont plutôt corrects compte tenu des événements qui se sont enchaînés après le 14 janvier 2011. Seulement, il pointe du doigt la lenteur des réformes structurelles nécessaires, notamment celles qui portent sur la réduction de la bureaucratie, sur le combat de la corruption ou encore sur la redynamisation de la compétitivité.
Le secteur touristique, de son côté, a été durement frappé par le terrorisme selon l'étude d'Oxford Business Group. Les inquiétudes règnent encore et la chute était vertigineuse. En effet, les recettes touristiques ont diminué de 33,4% pendant les 10 premiers mois de 2015.
Malgré cette situation difficile, l'étude d'Oxford Business Group laisse entrevoir des perspectives encourageantes à court terme puisque le gouvernement Essid compte réduire le déficit budgétaire pour le faire descendre à 3,9% du PIB cette année.
La situation n'est pas si désespérée qu'elle n'en a l'air selon l'Oxford Business Group. Néanmoins, les conditions de vie réelles du Tunisien demeurent difficiles. Il suffit de descendre dans les régions les plus touchées par la pauvreté dans notre pays.
Elles sont nombreuses...
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