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Depuis son ascension au pouvoir, en décembre 2011, la troïka (coalition au pouvoir dominée par le parti islamiste Ennahdha) a procédé à 6.036 nominations dans des postes politiques et administratifs. Soit une moyenne de 9 nominations par jour.
En juillet 2013, Abdelkader Labbaoui, membre de l'Union tunisienne pour la neutralité de l'administration (UTNA), avait déclaré aux médias que les partis de la troïka ont placé leurs partisans dans les postes clés de l'administration tunisienne, ajoutant que tous les secteurs ont été touchés.
Selon M. Labbaoui, qui a tiré ces statistiques d’une analyse de la rubrique nominations du Journal officiel de la république tunisienne (Jort), près de 86% des nominations effectuées depuis décembre 2012, dont certaines à la présidence du gouvernement, concernent des personnes issues du parti Ennahdha.
Un grand nombre de ces personnes n’ont ni la compétence ni l’expérience requise et ont été nommées pour avoir leur part du gâteau du pouvoir.
«La plupart de ces personnes ont été nommées dans de hauts postes au ministères du Transport, de l’Agriculture, de la Santé, de l’Industrie, du Commerce, de l’Equipement et des Domaines de l’Etat, alors qu’ils n’ont aucune formation adéquate les habilitant à occuper ces postes», a souligné M. Labbaoui.
Rappelons que la feuille de route du dialogue national impose au futur chef du gouvernement, entre autres exigences, de réviser les nominations effectuées sur une base purement partisane et de nettoyer l’administration des incompétents et des opportunistes imposés par les partis politiques.
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