Bonne année pour notre chère Tunisie

Touwensa.  Mokhtar TRIKI

Bonsoir tout le monde!

Nous sommes au crépuscule d'une année, mouvementée, qui a frappé notre beau pays au coin de la zizanie. Et on est à l'aube d'une nouvelle année, qui on l'espère tous, nous apportera dans son sillage, la quiétude et la stabilité escomptées. Oui, l'année 2013, a été particulièrement difficile. Nous avons vu apparaître les hydres d'un autre âge. La clause de conscience, n'a pas été toujours bien observée. Et à cet égard, on est bien fondé de renvoyer, dos à dos, notre Intelligentsia. Les pétitions de principe, les atermoiements et la prise en otage des attentes du peuple ont eu raison de sa patience et de sa longanimité. Et pendant que les indigents, les blessés et les parents de ceux qui ont payé de leurs vies, l’avènement de ce qui a été convenu, d'appeler" le Printemps Tunisien", nos signataires de la paix des braves, se targuent de leurs prouesses respectives. "Chaque parti se réjouit de ce qu'il détient". Comme il est mentionné dans le Chapitre des Gréco-romains (La Sourate, donnée à la Mecque: Erroume). Des unions putatives, entre différents protagonistes politiques ont vu le jour.
 

Sur ces entrefaites, les impairs se multiplient et les tensions augmentent. On est, bien sûr, à mille lieux du discours alarmiste qui veut que la situation est apocalyptique, avec une économie qui périclite et un tissu social qui se disloque. Cependant, il est d'aveu que les pinceaux s'entremêlent et se mélangent, pour dépeindre un paysage lugubre et déconcertant.
 

Avec 2014, est-il permis de rêver et d'enregistrer une accalmie qui pourrait poindre à l'horizon? La nouvelle Constitution, tant attendue et prématurément controversée, va t-elle colmater les brèches?

L'arsenal des lois et des décrets envisagés, est-il susceptible de calmer les esprits? Le peuple, toutes couches confondues, attend des réponses sérieuses aux problèmes ardus. Le nouveau gouvernement, apporte t-il dans sa gibecière, les ressources nécessaires pour les diverses questions qui se posent avec acuité? On appréhende, déjà, certains écueils qui pourraient entraver la marge de manœuvre du nouveau premier ministre, une fois que l'état de grâce est terminé.
 

Pour qui le glas, va t-il sonner? Pour l'équipe sortante ou pour celle qui va la supplanter? Dieu, seul le sait!
 

Mais, une chose est presque sûre, la tâche du nouveau locataire de la Kasbah ne sera pas une sinécure. A brève échéance, il faut rassurer les investisseurs, fidéliser les contribuables, convaincre les chercheurs d'emplois, satisfaire aussi bien la Magistrature que l'Avocature, étancher la soif des colistiers, contrôler les finances des Partis Politiques, peaufiner le Code des Investissements, revisiter les aspects de la Taxe et asseoir une crédibilité, aux yeux des partenaires politiques et économiques étrangers. C'est titanesque!
 

Par ailleurs, faisant la part des choses, et sans ressasser les thèmes qui ont défrayé les chroniques, on estime qu'il serait sage de ne pas acculer les nouveaux dirigeants. Ils ne disposent pas de la baguette magique. Avec du réalisme et de la bonne volonté, on pourra réaliser une certaine concorde sociale. Et c'est en soi, un grand acquis à l'heure actuelle. Ensuite, le temps fera son œuvre.
 

Abstraction faite des grands chantiers en souffrance, nos instances compétentes, ne devraient pas promettre monts et merveilles, pour ne pas reproduire le schéma austère des prédécesseurs. Il leur sera utile de méditer le sens des responsabilités ou du dépôt, pour reprendre l'expression du Saint Coran, utilisé dans le Chapitre des Coalisés/Conjurés (La Sourate Mecquoise: Al Ahzab)où il es dit: «Nous avons proposé le dépôt aux cieux, à la terre et aux montagne, mais ils n'ont osé le recevoir et furent remplis de crainte. Ils tremblaient de porter ce saint fardeau. L'Homme, dépôt lui, l'a portant porté. Il sera toujours un grand injuste et un grand ignorant." Le dépôt est'ici, synonyme de Foi. C'est aussi, la raison et l'intelligence dont Dieu a doté l'homme afin de discerner l'ivraie du bon grain. Le peuple devrait se garder de se scinder en blocs. Car, comme l'a très bien dit le Poète Ahmed Chaouki:" Les flèches refusent de se casser, lorsqu'elles sont ensemble. Mais, elles se brisent lorsqu'elles sont dispersées"

Enfin, à toutes et à tous, une bonne et heureuse nouvelle année, pleine de bonheur et de prospérité. Que Dieu nous comble de ses bienfaits et garantisse la cohésion entre les enfants de notre chère Tunisie!
 

 

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