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L’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali a accordé dimanche 4 mai 2014 une interview au quotidien londonien arabophone Asharq Al Awsat parue à la une sous le titre « Je ne me présenterai pas à la présidentielle au nom d’Ennahdha ».
Il annoncera officiellement, dans les prochains jours, sa candidature ou non à cette présidentielle. Il confirme par ailleurs sa démission - qu’il qualifie de définitive et irrévocable - du poste de secrétaire général du parti islamiste. Une démission qui lui a été refusée par les instances du parti. Hamadi Jebali estime qu’un candidat à la présidentielle doit représenter l’ensemble des Tunisiens et être au dessus de l’appartenance partisane. « La Tunisie a besoin d’un président qui travaille pour tous les Tunisiens et ceci est difficile si le candidat représente un parti quel que soit son poids », a indiqué l’ancien chef du gouvernement.
Interrogé à propos de sa démission du gouvernement après tous les handicaps rencontrés, Hamadi Jebali a indiqué : « L’opposition et certains hommes de médias répètent tout le temps que Hamadi Jebali a avoué son échec. L’opposition a utilisé cette phrase pour prouver que la troïka a échoué et Ennahdha a échoué et ceci dénote d’une mauvaise foi. Je n’ai jamais dis que mon gouvernement et la troïka ont échoué en tout. J’ai dis que l’on a échoué dans certaines choses et réussi d’autres. La preuve, la situation politique actuelle ou encore la Constitution. Quant aux problèmes socio-économiques, je ne pense pas qu’il y ait un gouvernement capable de les éviter. »
Hamadi Jebali a accusé ensuite Béji Caïd Essebsi de lui avoir laissé un lourd héritage avec ce qu’il a entrepris, juste avant les élections de 2011, notamment avec les augmentations dans la fonction publique et les recrutements massifs. Il précise cependant qu’il ne dit pas que BCE ou lui ont échoué, mais que la Tunisie n’a pas besoin de confrontations et ne supporte pas le concept de pouvoir et opposition traditionnels.
L’ancien chef du gouvernement a été interrogé ensuite sur son nom cité dans un trafic d’impression de fausse monnaie. Un PV de la Garde nationale à Kasserine a filtré indiquant qu’une bande a été arrêtée dans une affaire d’assassinat et il s’est avéré qu’elle est impliquée dans une affaire de fausse monnaie. L’un des suspects a indiqué durant son interrogatoire que Hamadi Jebali possèderait l’appareil qui imprime la fausse monnaie et qu’il serait impliqué dans le blanchiment d’argent.
M. Jebali a fait part de son étonnement de la fuite de ce PV dans les réseaux sociaux s’interrogeant si le ministre de l’Intérieur et le commandant de la Garde nationale ont été informés par l’enquêteur de ce sujet. Il a indiqué que ceci ne doit pas être considéré comme une affaire ordinaire, puisqu’il est une personnalité nationale et ancien chef du gouvernement, et que le suspect doit prouver ses dires. M. Jebali dit qu’il est fortement intéressé de savoir qui se cache derrière lui, en cette période précisément, juste avant les élections. « Je vais demander à rencontrer le ministre de l’Intérieur pour évoquer avec lui cette affaire dans les prochains jours », a indiqué M. Jebali affirmant que son nom cité dans cette affaire n’est qu’en lien avec sa candidature à la présidentielle.
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