Pour Tamarod, qui appelle les Tunisiens à manifester, mercredi, dans toutes les régions du pays, le 23 octobre devrait marquer la date de la fin du gouvernement de coalition conduit par le parti islamiste Ennahdha, et non pas celle du démarrage du dialogue national, initiative politique que le mouvement Tamarod perçoit comme une mascarade et une manière de se payer encore la tête du peuple tunisien qui n’en peut plus d’attendre le départ des islamistes.

Les animateurs du mouvement de Tamarod sont également en colère contre le choix de cette date symbolique pour le démarrage du dialogue national. Il en fait assumer la responsabilité, particulièrement, à l’UGTT, principale organisation parrainant ce dialogue.

«Pas de dialogue avec les assassins», affirme Tamarod, qui continue de préconiser la dissolution de l’Assemblée nationale constituante (ANC), la finalisation du texte de la constitution par des experts et la mise en place d’un gouvernement de salut national composé de compétences indépendantes, afin de sauver la Tunisie, assurer son avenir, protéger son identité et relancer son économie.

Le mouvement refuse, par ailleurs, que l’opposition puisse utiliser les manifestations et les actions citoyennes pour faciliter les négociations. «Il faut éradiquer ce cauchemar depuis les racines et ce n’est possible qu’avec la dissolution de l’ANC et la poursuite du parti Ennahdha en justice», dit Mohamed Bennour, porte parole du mouvement Tamarod.

«Nous ne laisserons pas une bande de fainéants et d’incompétents négocier notre avenir», souligne-t-il encore, par allusion au gouvernement provisoire.

Rappelons qu’en juillet dernier, Tamarod a récolté plus de 1,7 million de signatures pour sa pétition appelant à la dissolution de l’ANC. Il en compte aujourd'hui 2 millions.