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Ils étaient des centaines de manifestants rassemblés, ce mercredi en début d’après-midi, sur l’avenue Bourguiba, haut lieu de la révolution de janvier 2011. Sous la forte pression, le chef du gouvernement n’a donné aucune date de départ. Ali Larayedh s’est juste contenté de réitérer son « engagement sur le principe de renoncer au gouvernement dans le cadre de la complémentarité des différentes phases de la feuille de route ».
Selon les chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur, une dizaine de milliers de personnes ont manifesté toute l’après-midi à Tunis dans le but de pousser le gouvernement islamiste d’Ennahda à démissionner. Alors que se tenait un conseil des ministres extraordinaire dans la capitale tunisienne.
D’abord réunis sur l’avenue Habib Bourguiba, les manifestants avaient brandi des drapeaux tunisiens en scandant « Gouvernement de traîtres, démissionne ! », « Le peuple veut la chute du régime », « Dégage ». D’autres manifestants s’étaient ensuite rassemblée place de la Kasbah, où se trouve le siège du gouvernement. Sous la forte pression, le chef du gouvernement n’a donné aucune date de départ. Ali Larayedh s’est juste contenté de réitérer son « engagement sur le principe de renoncer au gouvernement dans le cadre de la complémentarité des différentes phases de la feuille de route ». Le Premier ministre a cependant tenu à mettre en garde : « Nous ne nous soumettrons à personne », a-t-il pesté. A ce jour, le Premier ministre a toujours refusé de quitter le pouvoir avant que la nouvelle Constitution ne soit élaborée. Alors que la feuille de route préconise que sa rédaction doit impérativement se poursuivre après la démission d’Ennahda.
Trois mois après l’assassinat le 25 juillet du député de gauche Mohamed Brahmi, opposé au parti islamiste au pouvoir, Ennahda, la Tunisie ne connaît toujours pas l’accalmie. Déjà ce mercredi, outre les manifestations d’opposants, sept gendarmes ont été par une bande armée.
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