Victor Dubuisson n’a pas raté ses débuts au Masters

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Pour sa première apparition à Augusta et dans des conditions de jeu délicates, la copie est honorable pour Victor Dubuisson (Reuters).

En rendant une carte de 74 (+2), le numéro un français s’est bien accroché jeudi lors du premier tour. Pour sa première apparition à Augusta et dans des conditions de jeu délicates, la copie est honorable. Le Cannois figure dans la première moitié du classement, à six coups du leader Bill Haas.
 

Romain Schneider, envoyé spécial à Augusta

Ce fameux départ du 1, il y a forcément beaucoup pensé ces derniers mois. Et c’est logiquement un peu stressé qu’il a démarré son parcours ce jeudi en début d’après-midi à 13h37 heure locale (19h37 en France). « J’ai eu beaucoup d’émotion au départ du 1. J’étais aussi un peu stressé. C’est normal pour un premier Masters », a avoué Victor Dubuisson. Après des débuts timides avec un bogey au 1 (Par 4) et un au 4 (Par 3), le rookie a commencé à trouvé son rythme. Il y a eu ce beau birdie sur le 6, un redoutable par 3. Il a même frôlé le trou en un. Puis ce chip rentré sur le trou 9 pour birdie, lui permettant de virer l’aller en 19e position dans le par.

 

Performant sur les greens en régulation - 7 sur 9 à l’aller - il a su dompter les pentes retorses tant redoutées. Le 21e mondial a toutefois connu ensuite un passage à vide en concédant un double bogey sur le 10 puis dans la foulée un bogey au 11 (le trou le plus difficile statistiquement du parcours, jeudi) après deux mises en jeu moyennes.

Très bon dans la gestion des Pars 5, il a enquillé ensuite deux birdies au 13 et au 15 grâce à un très bon putt en montée de 3 mètres. Il pourra nourrir des regrets sur ce putt qui est venu mourir à quelques centimètres au trou du 16 (par 3) après une superbe mise en jeu au fer 7.

Bilan plutôt positif

 

Malgré un ultime bogey au 18, le Cannois dresse un bilan plutôt positif de sa première fois : « Je suis assez satisfait de ce premier tour. Je me suis parfois senti un peu en difficulté sur ces greens. Mais quel joueur ne l’est pas quand il dispute son premier Masters. Il faut beaucoup de Masters derrière soi pour bien appréhender le petit jeu et se sentir à l’aise. Mais mon caddie Mick Doran m’a bien aidé. Je suis très satisfait de l’avoir à mes cotés. »
 

Plutôt calme dans la matinée, le vent s’est renforcé jeudi après-midi : « Il a beaucoup tourné, constate Benoit Ducoulombier, son entraineur. Ce n’était pas simple de choisir les bons clubs dans ces conditions. Dans l’ensemble, c’est une bonne prestation. Il a manqué un petit peu de putting. Il n’a pas pris un seul trois putts. Et il a raté un départ au 10. Mais sinon c’était du solide. »

La colonie de supporters

 

Souriant et plutôt détendu, Victor a beaucoup échangé avec le Suédois Peter Hanson, l’un de ses partenaires du jour. Une petite colonie de supporters français était là pour encourager le Frenchie. Et notamment douze de ses amis invités et issus de Cannes-Mougins, son club d’origine. Parmi eux, Frédéric Goux, un architecte, très proche du jeune français depuis cinq ans qui arborait comme tous ses amis un polo vert du club Cannes Mougins avec « Go Victor », brodé dessus. « On a une couleur différente chaque jour », prévient son ami. Sous les yeux de sa compagne, de son entraineur Benoit Ducoulombier, de l’ancien footballeur Eric Roy, de Pascal Grizot, le président de la Commission Ryder Cup 2018 ou encore de Christophe Muniesa, le directeur technique de la ffgolf, quelques fans américains pas trop avertis, venus probablement soutenir Keegan Bradley, se sont demandés qui était ce joueur français notamment si puissant dans ces drives. De quoi renforcer sa popularité grandissante aux Etats-Unis quelques semaines après son exploit aux championnats du monde de Match-play.
 

Il s’élance ce vendredi à 10h19 heure locale (16h19 en France). Avec la ferme
 

ambition de devenir le troisième joueur français seulement de l’histoire à franchir le cut au Masters.
 

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