Paris n'avance plus

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Le PSG a concédé le nul dimanche sur la pelouse de Sochaux (1-1) lors de la 35e journée de Ligue 1, un résultat qui retarde de dix jours le sacre attendu de champion de France. Les Parisiens confirment un net coup de mou qui commence à agacer Laurent Blanc mais aussi les joueurs, pressés d'en finir.

Ce PSG d'avril, c'est Jean-Claude Dusse ! Le club de la capitale tarde franchement à conclure à l'image du célèbre personnage des Bronzés. Dimanche, les Parisiens le sentaient bien. Cette fois, ils allaient décrocher la timbale et mettre fin au semblant de suspense qui règne encore au sommet de la Ligue 1. Suivant malgré lui la doctrine de Michel Blanc ("sur un malentendu, ça peut marcher"), le PSG a assuré le service minimum à Bonal... et ça n'a logiquement pas suffi. Lassitude face au peu d'enjeu d'une fin de saison devenue peu palpitante, coup de mou physique, joueurs en dedans car obnubilés par l'idée de ne pas se blesser à quelques semaines de la Coupe du monde au Brésil, les raisons sont nombreuses pour expliquer le parcours cahoteux du PSG depuis plusieurs semaines. Et l'éclaircie de la victoire en Coupe de la Ligue le week-end dernier (2-1 face à Lyon en finale) a vite disparu face à l'échec dimanche de la conquête effective d'un deuxième titre consécutif de champion de France.
 

Le constat est là, le club de la capitale n'a plus gagné à l'extérieur depuis le 28 mars dernier à Nice (1-0) lors de la 31e journée. Trois matches hors de ses bases (Chelsea, Lyon et donc Sochaux) sans victoire, cela ne lui était jamais arrivé cette saison. Forcément, Laurent Blanc commence à s'impatienter et a longuement pesté contre son équipe dimanche soir, sur le banc tout d'abord où il a peu goûté la copie minimale rendue par les siens puis un peu au moment de revenir sur ce match nul (1-1). "Force est de reconnaître qu'on n'a pas su faire ce qu'il fallait pour gagner. On était venu pour cela et on ne l'a pas fait, donc on est très déçu ce soir du résultat", a-t-il reconnu. Son président Nasser al-Khelaïfi dressait un bilan implacable au micro de Canal Plus: "On ne mérite pas de gagner ce match, on n'a pas joué comme d'habitude, on ne méritait pas les trois points." Certes Sochaux va mieux, nettement mieux et se bat chaque week-end pour sauver sa peau mais le manque d'implication de certains cadres parisiens a sauté aux yeux. En coulisses, Blanc a d'ailleurs pris, selon Le Parisien, une petite "sanction", privant ses joueurs des deux jours de repos prévus initialement pour les "inviter" à un décrassage ce lundi matin au Camp des Loges.
 

Plusieurs cas interpellent dont celui de Thiago Silva qui continue à afficher un niveau très en deçà de son standing. Le Brésilien joue clairement avec le frein à main à quelques semaines du rendez-vous le plus important de sa carrière, la Coupe du monde dans son pays dont il est le capitaine de la sélection nationale. Humain en apparence mais fâcheux pour le PSG qui se prive ainsi d'un mois de mai en roue libre. "Tout le monde a besoin de rentrer à la maison, tout le monde pense aux vacances, au Mondial, reconnaît Lucas dans les colonnes du Parisien. Les fins de saison sont comme ça. Nous avons l'occasion de conquérir le titre à la maison devant nos supporters. On a une grande avance, mais il nous faut garantir mathématiquement le titre." Paris ne crie donc pas au loup comme le souligne Van der Wiel : "Ce n'est pas un désastre parce que nous allons gagner le titre de toute façon, mais plus tard". Les Parisiens font patienter leur monde mais le Parc des Princes les attend désormais le 7 mai prochain face à Rennes. Cette fois promis, craché, ils l'assurent, devant leur public, ils vont conclure...
 

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