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Ce que traverse aujourd’hui le club valenciennois le rend « triste ». Parce qu’il y a, ici, tout ce qu’il faut pour installer « un bon club en Ligue 1 », considère Fahid Ben Khalfallah. Le Franco-Tunisien ne s’était pourtant pas attardé dans le Hainaut au bout d’une saison accomplie. Il n’a rien oublié : « J’avais fini meilleur buteur (à égalité avec Johan Audel et Mamadou Samassa) et meilleur passeur du club. Toutes les conditions étaient réunies pour réussir, les installations, une super ambiance, avec des mecs merveilleux qui avaient le club chevillé au corps. Steve Savidan, que j’ai connu à Caen, ne m’en avait dit que du bien. J’avais senti que ça pouvait marcher. »
Les contacts noués avec Philippe Montanier avaient achevé de le convaincre. « La première fois qu’il m’a appelé, j’étais en sélection (avec la Tunisie). Il venait de signer et voulait qu’on travaille ensemble. Son discours m’a plu dès le départ, je sentais chez lui beaucoup d’envie. Dans ma venue à VA, c’est clairement lui qui a fait la différence. »
Fahid Ben Khalfallah aurait adoré être l’homme d’un seul club, mais sa carrière en a décidé autrement. À Troyes au moins jusqu’au 16 mai, date de clôture de la Ligue 2, il rejoue et reprend du plaisir depuis 14 matches, dans la peau d’un titulaire. Cela ne lui était plus arrivé depuis un sacré moment à Bordeaux. Tiens, depuis la 38e journée de L1, la saison dernière…
Quand Francis Gillot a remplacé Jean Tigana sur les bords de la Garonne, l’horizon s’est obscurci pour le milieu droit : « Je n’entrais pas dans ses plans, c’est comme ça. Le joueur qui n’est pas content, il part. » Ce choix qui fut le sien de rejoindre, à l’été 2010, « l’un des meilleurs clubs en France », il l’assume malgré ses déboires sportifs. Et va même plus loin : « Je ne regretterai jamais d’avoir signé aux Girondins, c’était une expérience à vivre. » Elle lui a permis de connaître Jean-Louis Triaud, « le meilleur président que j’ai croisé dans ma carrière ». Et de découvrir une ville, pour laquelle il a eu « le coup de foudre » Une fois les crampons rangés, c’est là qu’il viendra s’installer.
Fahid Ben Khalfallah.- Franco-tunisien. Né le 9 octobre 1982, à Péronne. Milieu offensif droit (1,74 m). Parcours : 2001-2005, Amiens (Ligue 2) ; 2005-2007, Laval (L2, puis National) ; 2007-2008, Angers (L2) ; 2008-2009, Caen (L1) ; 2009-2010, Valenciennes (L1) ; 2010 - janv. 2014, Bordeaux (L1) ; depuis janvier 2014, Troyes (L2).
