Un 1er match amical accompli, des joueurs en forme, le lien renoué avec le public : l’équipe de France va bien.
 

À 18 jours de son entrée en lice dans le Mondial face au Honduras, l’équipe de France a parfaitement lancé sa campagne préparatoire en surclassant, mardi, une modeste sélection norvégienne (4-0). Sa prestation accomplie nourrit une dynamique collective positive et valide les choix de Didier Deschamps, notamment de se priver de Samir Nasri pour la Coupe du monde.
 

Avec trois passes décisives au compteur, Mathieu Valbuena, qui endosse depuis sans entrave le rôle de meneur de jeu excentré, a ainsi crevé l’écran. «Ce match fait partie de mes performances les plus abouties en sélection. Je suis porté par les bonnes performances de l’équipe», a-t-il indiqué, mercredi à Clairefontaine, avant de prévenir contre les risques d’euphorie: «On est sur une belle dynamique depuis le match retour contre l’Ukraine. Il faut continuer dans cet état d’esprit. L’objectif reste d’être prêt pour le début contre le Honduras.»
 

Et, en dépit d’une première semaine intense de préparation, les Bleus se sont montrés saignants pour passer avec brio leur premier de leurs trois tests sur la route du Brésil. Cet examen réussi laisse penser que l’équipe de France est même en avance sur les temps de passage attendus. Didier Deschamps s’est ainsi évertué à gérer les ressources athlétiques de son équipe, en procédant à six changements. Pour le sélectionneur, le but était moins d’en mettre plein les yeux que d’installer son schéma tactique et préparer ses forces vives au rythme de la compétition.
 

Pas d'inquiétude pour Ribéry
 

«Tous les joueurs ont à parfaire leur condition physique. On va faire encore des doubles séances d’entraînement cette semaine», explique le sélectionneur avant de répondre aux questions concernant l’état de santé de Franck Ribéry, qui n’a pas encore participé à un entraînement collectif depuis son arrivée mercredi dernier à Clairefontaine: «Il suit toujours des séances adaptées. Tant qu’il ne sera pas prêt, on ne le sollicitera pas.»
 

Son absence contre la Norvège a permis à Antoine Griezmann de se montrer à son avantage. Olivier Giroud, qui a réalisé un doublé, a prouvé qu’on pouvait compter sur lui quand Karim Benzema n’est pas là. L’entrée en jeu réussie de Loïc Rémy offre ainsi au sélectionneur une palette de solutions offensives. «La vérité d’un match de change pas la hiérarchie. Mon objectif est d’avoir aussi des joueurs performants quand ils entrent en jeu», indique «DD».
 

Le public français au soutien
 

Didier Deschamps pourra aussi compter sur Paul Pogba pour dynamiser le jeu de son équipe. Le Turinois, qui a régné dans l’entre-jeu avant de céder sa place en seconde période, s’est affirmé comme un leader technique indispensable en vue du Mondial. Graine de star, Pogba est néanmoins invité par le sélectionneur à gommer le «superflu pour ne pas déjouer».
 

Toutes ces belles promesses restent à confirmer et à consolider lors des deux derniers matchs (dimanche à Nice contre le Paraguay, et le 8 juin à Lille contre la Jamaïque). Une façon de consolider la nouvelle relation d’amour avec le public français: «Le match contre l’Ukraine a changé les choses. Notre image a évolué depuis. On a besoin du soutien du public», conclut Mathieu Debuchy.