Lewis Hamilton n'a pas profité du Grand Prix du Canada pour reprendre les rênes du championnat qu'il avait cédées à Nico Rosberg il y a quinze jours à Monaco. Pire, le champion du monde 2008 a été contraint à l'abandon sur le circuit Gilles-Villeneuve à la suite d'une rupture de freins alors qu'il luttait roues contre roues avec son coéquipier allemand. Du coup, Lewis Hamilton a lâché ce dimanche pas moins de 18 points à Nico Rosberg, deuxième d'une course folle à Montréal derrière Daniel Ricciardo.
 

Comme attendu, le départ réserve une explication musclée entre les deux pilotes Mercedes. Auteur du meilleur envol, Lewis Hamilton se porte à la hauteur de Nico Rosberg qui défend sa position en le poussant sur le vibreur. Crédité d'un rythme de course supérieur, le Britannique met la pression sur son coéquipier, le contraignant à couper une chicane dans le 25e tour, avant que les deux Flèches d'Argent ne subissent une perte de puissance. Son attaque en piste est finalement récompensée dans les stands à la faveur d'un deuxième arrêt plus rapide lui permettant d'inverser les positions.
 

De 4 à 22 points de retard
 

Mais comme lors du premier Grand Prix en Australie, Lewis Hamilton est trahi par la fiabilité de sa W05 alors que celle de Nico Rosberg n'est jamais tombée du podium. Au cours d'une course canadienne à rebondissements, le 46e tour sonne la fin de ses espoirs de victoire. Tirant tout droit à l'épingle en raison d'un souci de freins, le champion de GP2 2006 se retrouve roues contre roues avec la monoplace de Nico Rosberg à l'amorce de la dernière chicane où ses freins rendent définitivement l'âme. "On a eu un problème de puissance, mais c'est une rupture de freins qui m'a obligé à abandonner", a expliqué le natif de Tewin au micro de Canal+.
 

"On a perdu de la puissance électrique sur les deux voitures, a confirmé Nico Rosberg. J'ai quand même réussi à terminer deuxième, ce sont des bons points." Malgré une victoire abandonnée en fin de course à Daniel Ricciardo, Nico Rosberg signe sa cinquième deuxième place en sept courses. Alors qu'il ne compte que deux victoires contre quatre à son coéquipier, l'Allemand met à profit sa régularité pour prendre 22 points d'avance en tête du championnat, un avantage net puisque l'écart entre une victoire et une deuxième place n'est que de sept points. L'abandon coûte très cher et Lewis Hamilton pourrait à nouveau avoir besoin de trois ou quatre courses pour combler son retard.