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GROUPE D – Rien ne va plus dans la sélection italienne. L'élimination par l'Uruguay dès le 1er tour de ce Mondial, mardi (0-1), a déclenché une véritable crise interne. Au sein même de l'équipe, les gardiens du temple de la Squadra azzurra ont dit tout haut ce qu'ils reprochaient à la relève. Sans ménagement.
L'atmosphère est irrespirable. La Squadra azzurra est éliminée de la Coupe du monde, dès le 1er tour. Comme en 2010. Un "tremblement de terre" comme on n'hésite pas à l'écrire de l'autre côté des Alpes. C'est que l'heure est gravissime. La défaite concédée mardi à Natal face aux Uruguayens (1-0) a fait exploser la sélection, révélant au grand jour le choc des générations.
Tout a commencé lors de la conférence de presse d'après-match, avec la démission de Cesare Prandelli, le sélectionneur : "Quand un projet technique faillit, il faut prendre ses responsabilités. Le projet technique est de ma responsabilité et j’ai annoncé à la Fédération (FIGC) que je remettais ma démission", a lâché celui qui a grandement contribué à amener cette même équipe en finale du dernier Euro.
Quand il faut pousser le chariot, on est toujours au premier rang.
Dans la foulée, le président de la Fédération italienne, Giancarlo Abate, annonce sa "démission irrévocable". Elle aurait été décidée avant même ce triste Mondial, mais nul doute que cette élimination précoce l'a accélérée. Et les réactions les plus sévères ne vont pas tarder à venir. Au micro de Sky Italia, avec le respect qu'imposent ses 36 ans et son statut de champion du monde 2006, Gianluigi Buffon a tancé la relève transalpine : "On entend souvent dire qu’il faut du changement, que Buffon, Pirlo, De Rossi, Chiellini et Barzagli sont vieux, mais la vérité c’est que quand il faut pousser le chariot, ceux-là sont toujours au premier rang."
Un autre capo de cette équipe, Daniele de Rossi (30 ans), champion du monde 2006 et vice-champion d'Europe 2012, lui aussi y est allé de son tacle appuyé. "Il y avait certainement des paramètres qui ont influencé le résultat, comme la chaleur ou l'arbitrage, mais il ne faut pas s'accrocher à ça. Nous devons oublier. Non, je me corrige : on doit se souvenir de tout et nous reconstruire avec des vrais hommes, pas avec des starlettes, la Nazionale n'en a pas besoin."
Balotelli dans le viseur
Balotelli, que l'ex-coach considère comme "un élément important mais qui doit donner plus de garantie", fait partie de ceux que les anciens de la Squadra ont dans leur ligne de mire. Pour que l'histoire de l'Italie soit totalement glauque, Sky, sur son site Internet, raconte que le fantasque attaquant du Milan n'a pas participé à l'hommage rendu par ses coéquipiers à Pirlo. Le Mozart de la Juve (35 ans), retardé par un contrôle antidopage, tirait mardi soir sa révérence internationale après 110 sélections et trois Coupes du monde (2006, 2010, 2014) et avait prévu de marquer le coup avec un discours. Ne manquait à l'appel que Mario Balotelli. Celui qui n'a marqué un but (face à l'Angleterre) avait déjà quitté le groupe pour rejoindre immédiatement le bus.
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