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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
Quelques heures après la qualification de l'équipe de France, c'est l'Allemagne qui, à son tour, a rejoint les Bleus en quarts de finale de la Coupe du monde à la faveur de sa victoire après prolongation sur l'Algérie ce lundi, à Porto Alegre (2-1, a.p.). Mais que ce fut compliqué pour les hommes de Joachim Löw poussé comme rarement dans leurs derniers retranchements par des Fennecs héroïques.
L'Algérie en est restée au stade des promesses. Ce lundi, en huitièmes de finale de la Coupe du monde, les Fennecs n'ont pu surprendre l'Allemagne pour s'inviter dans le grand huit afin d'y défier la France. Et pourtant, la troupe de Vahid Halilhodzic avait démarré tambour battant, mettant en branle dans les premières minutes une charnière centrale Mertesacker-Boateng peu convaincante en l'absence du Dortmundais Hummels sur blessure.
Mais, sitôt que la Mannschaft s'est mise en route et a oublié ses balbutiements du début, elle a pris la mesure de son adversaire dans le jeu. Il faut dire que les Verts étaient peut-être en manque d'automatismes, coach Vahid se permettant d'effectuer six remplacements par rapport à la formation qui avait conquis contre la Russie son billet pour la phase à élimination directe.
En face, les Allemands ont d'abord pu compter sur Manuel Neuer dans l'entame, avant de voir leurs cinq de devant faire mal sur chacune de leurs incursions en seconde période. Götze suppléé par Schürrle au repos, ils avaient alors retrouvé la bonne formule et une certaine force de percussion. Presque un prêté pour un rendu puisque Slimani (9e), Feghouli (15e) et l'ancien Stéphanois Ghoulam (18e) avaient auparavant profité d'espaces dans le dos de la défense pour inquiéter Manuel Neuer, un gardien de but pratiquement plus sûr que Per Mertesacker dans un rôle inédit de libéro. Malheureusement pour l'Algérie, celle-ci est restée stérile dans ces temps forts et s'est ensuite offerte trop facilement à chaque vague allemande.
La "Madjer" de trop...
Rais M'Bolhi, impressionnant depuis le début des hostilités au Brésil, ne pouvait pas non plus tout endiguer même si sa contribution s'avérait décisive avant le début de la fatidique prolongation. A la parade sur une tête de Mustafi (49e) et une frappe croisée de Lahm (54e), le gardien en partie formé au Racing Club de Paris récidivait sur deux autres coups de boule de Thomas Müller (80e) et de Bastian Schweinsteiger au bout du temps réglementaire (90e).
De plus en plus pressante, la lessiveuse allemande attendait finalement le début des 30 minutes supplémentaires pour laver l'affront d'une première période en-deçà de son niveau habituel. Un comble en revanche pour l'Algérie qui, elle, s'inclinait une première fois sur une « Madjer » pleine de réussite de Schürrle, après un centre côté gauche de Thomas Müller (92e, 1-0). Et comme si cela ne suffisait pas, Mesut Özil en rajoutait une couche en fin de rencontre, sur une énième contre-attaque conclue en deux temps (119e, 2-0). Abdelmoumène Djabou sauvait bien l'honneur des Verts dans la foulée (120e+1), mais n'effaçait pas la déception d'une élimination que le rapport de forces pouvait laisser imaginer sur le papier. Sur le terrain en revanche, elle aura été beaucoup plus longue à se dessiner.
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