Klose, pas mal pour un "cadavre"

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

A la veille d'une nouvelle finale de Coupe du monde face à l'Argentine dimanche, au Maracana, Miroslav Klose, si son 16e but inscrit en Coupe du monde l'a déjà inscrit dans la légende de la compétition, n'a pour autant pas dit son dernier mot. "Je traîne encore mon cadavre", plaisante l'attaquant de 36 ans, dont la retraite internationale à l'issue du Mondial brésilien n'est plus forcément d'actualité...

Miroslav Klose est un gentleman sur les terrains comme en dehors. Pas vraiment du genre à gonfler ses biscoteaux après avoir trouvé le chemin des filets, même s'il fête encore certains de ses buts par un saut périlleux pas toujours maîtrisé d'ailleurs. Alors lorsqu'il entre dans la légende de la Coupe du monde après avoir établi un nouveau record de buts inscrits dans la compétition avec une 16e réalisation face à la Seleçao lors de l'incroyable demi-finale remportée par la National Mannschaft face au Brésil (7-1), à Belo Horizonte, l'attaquant allemand la joue fair-play à l'égard de Ronaldo, qu'il a effacé du même coup des tablettes à cette occasion.
 

"C'est évidemment amer pour lui, et alors qu'il était dans le stade (Fenômeno commentait la rencontre pour la télévision brésilienne, ndlr), que je le dépasse contre le Brésil, mais il m'avait envoyé un message de bienvenue dans le club des 15, et moi je dis: 'Bienvenue Miroslav Klose dans le club des 16, et vous y êtes tous chaleureusement invités'", a-t-il lancé lors d'une conférence relayée par le site fifa.com à trois jours d'une nouvelle finale de Coupe du monde. Une invitation qui vaut en premier lieu pour son jeune partenaire Thomas Muller qui, à seulement 24 ans, totalise déjà dix buts en deux participations à l'épreuve, dont 5 lors de cette édition, et peut, comme en 2010, ravir le titre de meilleur buteur à condition de rejoindre le Colombien James Rodriguez et ses 6 réalisations.  
 

Les emmerdements d'une finale perdue, il connaît...
 

En attendant, Klose, promis à une probable nouvelle titularisation face à l'Argentine dimanche, au Maracana, et porté par ses performances, n'est plus certain de vouloir mettre un terme à sa carrière internationale.
 

Vous seriez étonné de savoir combien je peux encore progresser (rires)
 

Miroslav Klose (attaquant de l'équipe d'Allemagne)
 

"Je ne sais pas encore, 'malheureusement' je suis encore capable... (rires). Je traîne encore mon cadavre, jusqu'à quand, ça, je le déciderai de manière très spontanée". (...) "Je m'entraîne tous les jours et j'apprends chaque jour, a-t-il aussi avancé. Vous seriez étonné de savoir combien je peux encore progresser (rires)". Reste qu'une victoire en finale face à l'Argentine serait à n'en pas douter la meilleure des conclusions à apporter à un parcours en tout point exemplaire avec sa sélection : "Ce sera un match totalement différent, on doit tout donner, c'est une finale, et je sais à quel point on est emmerdé quand on perd une finale." En 2002, le Brésil de... Ronaldo était trop fort (2-0). Douze ans plus tard, Klose, même si pour lui ne compte "que le succès de l'équipe, soulever le trophée", rêve forcément d'un 17e but qui donnerait à l'Allemagne sa 4e Coupe du monde.
 

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