A l’heure d’annoncer sa retraite internationale le 14 août dernier, Franck Ribéry s’était justifié par le besoin disait-il de se consacrer davantage à sa famille et au Bayern. Ce qu’il vient d’avoir l’occasion de mettre en pratique lors de la trêve internationale. Pendant que ses anciens coéquipiers en équipe de France savouraient en début de semaine dernière leurs retrouvailles à Clairefontaine deux mois après la Coupe du monde, une joie sincère retranscrite par un succès face à l’Espagne (1-0) et un nul en Serbie (1-1), et que d’autres débattaient sur la légitimité d’un joueur de tourner le dos de lui-même à son équipe nationale, le Boulonnais (31 ans, 81 sélections, 16 buts) a lui passé ces dix derniers jours à Munich. Sans regret ?

Didier Deschamps a peine à y croire. "Au départ, tu penses avoir dix jours tranquilles. Mais pendant les dix jours du rassemblement international, tu es dans ton club. Tous les joueurs sont partis en sélection et tu t’entraînes avec les jeunes. Ça fait drôle", expliquait le sélectionneur dans les colonnes de L’Equipe une semaine après l’annonce inattendue de l’ancien Marseillais. Reste que l’intéressé, loin de l’équipe de France, a mis cette période à profit pour prendre soin de lui.
 

Titulaire samedi ?

Touché au genou lors de la tournée estivale du Bayern aux Etats-Unis, le Français, forfait pour la Supercoupe d’Allemagne (perdue contre Wolfsburg) et pour les deux premières journées de Bundesliga (une victoire et un nul), s’est ainsi appliqué à retrouver une forme physique optimale. "Après la pause des matches internationaux, j'espère de nouveau être à 100%. Pour le prochain match à domicile (le 13 septembre, face à Stuttgart ndlr), je veux être là", avait-il confié avant la trêve. Un pari gagné. Veillé par le Dr Holger Broich et le préparateur Thomas Wilhelmi, spécialiste en réadaptation, depuis le 15 août dernier et sa reprise, "Kayser Franck", remis sur pieds, est aujourd’hui à la disposition de Pep Guardiola.

"Je suis bien et je suis prêt pour samedi", savoure le Boulonnais. Maintenant, j'ai besoin de jouer pour retrouver le rythme." L’entraîneur espagnol du Bayern l’a bien compris et devrait le titulariser samedi contre Stuttgart, histoire de lui offrir un maximum de minutes dans les jambes avant la réception de Manchester City mercredi pour le compte de la première journée de la Ligue des champions. Un retour qui ne pouvait pas mieux tomber pour le Bayern qui enchaînera sept matches en 21 jours (Stuttgart samedi en championnat, puis Manchester City en Ligue des champions, Hambourg, Paderborn et Cologne en Bundesliga, un déplacement européen à Moscou et enfin la réception de Hanovre pour finir). Le moment est venu pour Ribéry de démontrer qu’il a eu raison de tirer un trait sur l’équipe de France…