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En très grande forme en ce début de saison du côté de Newcastle, Hatem Ben Arfa est revenu sur son parcours compliqué, mardi dans France Football. Le dribbleur gaucher, 26 ans, affirme avoir changé, reconnaissant son manque de modestie et de professionnalisme plus jeune.
Il était indéfendable. Et il l’avoue lui-même. Hatem Ben Arfa a été l’un des pires exemples pour le football français durant la dernière décennie. En plus, personne ne lui reprochera ses péchés s’il revient chez les Bleus. Auteur d’un superbe début de saison avec Newcastle, infatigable dans ses provocations de balle et joueur le plus décisif de son équipe (deux buts, deux passes décisives et d’autres buts provoqués), le joueur de 26 ans fait acte de repentance. Normal, la Coupe du monde se joue à l’issue de la saison et il ne désespère pas de se rabibocher avec Didier Deschamps, un an et demi après avoir fait l'Euro avec Laurent Blanc.
Dans les colonnes de France Football, le gamin connu depuis son passage à l’INF Clairefontaine dit avoir "évolué" en reconnaissant ses torts. Ce dribbleur exceptionnel incapable de jouer intelligemment et collectivement, ce joueur ingérable dans un groupe professionnel ? il était connu de tous (ou presque, les amateurs de football sur Youtube adulant le joueur depuis toujours). "J’ai déçu beaucoup de gens au cours des dernières années, j’en ai même agacé pas mal aussi sans doute. Mais ces gens-là avaient raison. Je n’étais pas très professionnel. (…) En fait, je n’avais pas trop grandi: j’ai longtemps cru que je pouvais prendre le ballon et aller tout seul au but comme lorsque j’étais jeune…", ose-t-il affirmer.
Mais il veut encore être Zidane…
Ben Arfa revient longuement sur son manque de modestie. "Pendant très longtemps", ce n’était "pas trop mon truc", puisqu’on lui a "répété depuis tout petit" qu’il était "le meilleur", et qu’il était donc "persuadé que ce serait facile". Un problème d’éducation ? Absolument. "Pendant longtemps il n'y avait personne pour me parler, pour m'éduquer, pour m'apprendre la vie, les règles. J'étais livré à moi-même. Alors je me suis construit tout seul, à ma façon, sans faire attention aux autres. Personne n'avait d'emprise sur moi. J'entendais ce que l'on me disait, mais je n'écoutais pas. Aucun mot ne m'atteignait. C'est la raison pour laquelle je suis rentré dans plusieurs murs", précise-t-il.
Heureusement, Ben Arfa a fait preuve d’un "peu d'intelligence" pour se rendre compte qu’il s’était "égaré". L’humilité, donc, lui permettra de se concentrer sur son football et de gagner, peut-être un jour, en régularité durant un même match et une saison entière. En même temps, le natif de Clamart pense que "c’est encore possible" de faire partie des meilleurs joueurs de l’histoire. "Les gens vont penser que je suis fou, mais je rêve toujours de gagner le Ballon d’Or. Dans 20 ou 30 ans, je veux que l’on cite mon nom à côté de ceux de Platini, Zidane, Pelé ou Maradona", conclut-il, dans un gamin toujours prétentieux et irréfléchi. S’il se rate ces prochaines saisons, il sera de nouveau inexcusable.
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