Le rêve du père de Nabil Fekir

By touwensa.net / agences décembre 12, 2014 478

Courtisé par le sélectionneur de l'Algérie Christian Gourcuff, Nabil Fekir, déjà apparu avec l'équipe de France Espoirs, n'a pas encore tranché. Jouera-t-il avec l'Algérie ou la France ? Réponse en mars selon Mohamed, son père.

Nabil Fekir rejoindra-t-il Sofiane Feghouli, Yacine Brahimi ou d'autres bi-nationaux formés dans l’hexagone qui ont préféré revêtir les couleurs d’El-Khedra ? Ou suivra-t-il le chemin de Zinedine Zidane et de Karim Benzema en rejoignant les Bleus ? Un choix cornélien pour le jeune Lyonnais, qui a récemment fait réagir Hubert Fournier, son coach à l'OL, sur les ondes de RMC : «On en a parlé avec Nabil. Je lui ai dit de patienter et de tenter sa chance avec l’équipe de France. Je pense qu'il va le faire. Après, il y a une réflexion familiale autour du projet ».

C'est donc son père qui est monté au créneau pour clarifier le dossier, et mettre fin à certains fantasmes. «Je suis arrivé en 1992 en France, et j'ai eu Nabil un an plus tard. Il a toujours été lié à l'Algérie. Il y vient en vacances tous les deux à trois ans, et parle arabe dialectal», explique-t-il dans un entretien accordé à la chaîne privée algérienne, Ennahar TV.

Pourquoi n'a-t-il pas choisi l'Algérie alors ? Le père explique : «Il n'a que 10 matches en L1. On en a discuté avec les dirigeants, et son agent, c'est un peu trop tôt pour rejoindre l'équipe nationale», affirme-t-il avant d’ajouter : «Il y a peut-être eu des pressions liées à la CAN. On a décidé lui et moi qu'il ne la joue pas. On préfère qu'il se consacre totalement à son club cette saison. Le président de la fédé, Mohamed Raouraoua, s'est montré compréhensif face à la situation.» Quand saura-t-on ? «Il ne faut pas lui mettre trop de pression. La décision finale n'a pas encore été prise… Il ne l’a pas prise mais j'espère qu'il choisira l'équipe nationale d'Algérie, c'est mon rêve. Ses frères et lui sont des grands supporters d'El-Khedra, je serais fier un jour s’il porte le maillot de l'Algérie». Les fans algériens aussi...

Quant à la possibilité de voir son fils jouer un jour avec les Bleus, il avoue avoir évoqué le sujet avec Mohamed Raouraoua, le président de la Fédération algérienne : «Il m'a dit que s'il avait le niveau pour la France, il le pousserait lui-même à y aller. Mais qu'il craignait de le voir vivre la même mésaventure que Camel Meriem ou Samir Nasri»… Face à l'insistance du journaliste, il finit par concéder : «La décision est quasiment prise par Nabil. Comme lors de son premier contrat avec Lyon, il y avait six ou sept clubs qui le voulaient. Je lui ai laissé le choix, et je lui ai toujours laissé le choix. On s'est donné rendez-vous avec le président juste après la CAN. On va laisser le suspense jusqu'au mois de mars ou avril... », glisse-t-il dans un dernier sourire. En attendant, Mohamed Fekir a reconnu avoir rencontré, ce lundi, M. Raouraoua pour discuter du dossier. Ce dernier, un grand habitué de ce genre de situation, a déjà habilement convaincu des joueurs de premier plan : Sofiane Feghouli, Yacine Brahimi, Faouzi Ghoulam, Nabil Bentaleb, Saphir Taïder, Mehdi Abeid... Et il est plus facile de rejoindre l'Algérie en 2014 après un Mondial de toute beauté qu'au début des années 2000...

 

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