CAN 2015, l'arbitrage maison assassine la Tunisie et décrédibilise l'Afrique

By www.touwensa.net février 01, 2015 417

Qualifiée scandaleusement pour les demi-finales de sa CAN, la Guinée Équatoriale jouit d'un arbitrage étrangement favorable qui fait du tort au football africain.

93e minute, l'invraisemblable coup de sifflet de Rajindraparsad Seechurn retentit. Son doit anormalement ferme et les traits impassibles de son visage désignent le point de penalty. Certains joueurs tunisiens se précipitent devant lui, croyant sûrement encore à une blague de mauvais goût, pendant que d'autres ont déjà compris, étendus sur la pelouse, que le sort en était jeté. Les Équato-Guinéens tombent dans les bras de leur acteur de compatriote, qui n'aura pas une seule seconde fait croire au monde la faute totalement imaginaire dont il se faisait victime. De quoi alimenter une polémique déjà née du match précédent, où le pays organisateur avait déjà bénéficié d'une généreuse offrande pour passer dans le tableau final.

Le 25 janvier dernier, alors qu'elle jouait son match de qualification face au Gabon lors de la 3e et dernière journée de la phase de poules, la Guinée Équatoriale avait déjà eu la chance de se voir accordé un penalty plus que généreux pour une faute très largement discutable commise par Lloyd Palun.

Et si personne n'avait encore sérieusement fait le rapprochement d'un arbitrage maison, la répétition du scénario face à la Tunisie n'est cette fois-ci pas passée inaperçue. Comme face au Gabon, le pays organisateur a bénéficié d'un penalty inventé de toute pièce avant d'inscrire un second but et mettre définitivement fin aux espoirs adverses.

L'Afrique ne peut pas être prise au sérieux

Depuis longtemps, la Coupe d'Afrique des Nations souffre d'un manque de crédibilité auprès des observateurs du foot européen et mondial. Son organisation tous les deux ans qui pèse lourd sur les calendriers des clubs, le niveau fluctuant des sélections ou encore l'état lamentable de la majorité des pelouses sont autant de raisons qui font de la compétition un rendez-vous peu considéré sur la scène internationale.

Pourtant, le développement du joueur africain, son "exode" de plus en plus fréquent dans tous les championnats et la place prédominante des meilleurs joueurs du continent dans les grands clubs européens tendent à inverser la vapeur et décuple l'intérêt porté à la compétition. Le travail permanent des ambassadeurs du football africains et celui de ses représentants voient malheureusement leur travail mis à mal tous les deux ans, pour diverses raisons.

Cette fois, l'arbitrage maison accordé à la Guinée Équatoriale, dans un contexte de crise organisé par la destitution du Maroc en raison d'Ebola, laisse à penser que le pays organisateur, qui a rendu un fier service à la CAF en acceptant la mission de reprise, profite d'un arrangement évident.
 

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