Le Chili poursuit son rêve

By www.touwensa.net juillet 02, 2015 429

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Même s’il s’est montré nettement moins convaincant qu’au préalable dans la compétition, le Chili s’est qualifié pour la finale de la Copa America en disposant d’une formation péruvienne vite réduite à 10.

Seule la victoire est belle. Ce refrain bien connu du monde sportif s’est une nouvelle fois vérifiée la nuit dernière avec la qualification ô combien délicate du Chili pour la finale de «sa» Copa America. Particulièrement convaincante depuis le début de la compétition, au point de s’imposer presque plus que l’Argentine dans un rôle de favori, la Roja a connu sa première sortie réellement difficile face au Pérou en demi-finales (2-1). Ce que reconnaissait d’ailleurs volontiers son sélectionneur, Jorge Sampaoli : «C'était un match difficile, on a manqué de précision, de finesse même quand on était dans le dernier tiers. Le Pérou nous a fait mal avec ses contres, ils ont des joueurs de grande qualité. Je crois qu'il y avait aussi beaucoup de fébrilité, d'anxiété au sein de mon équipe. Depuis le début du tournoi, ce match est celui où on a eu le plus de mal à mettre en place notre organisation habituelle. La distribution du ballon a été loin d'être parfaite.»
 

Mais à l’arrivée, et c’était bien là l’essentiel pour Arturo Vidal et consort, le Chili peut continuer de rêver à son premier sacre en Copa America. Même si le Pérou, l’invité surprise du dernier carré, l’a fait vaciller alors même qu’il était réduit à 10 dès la 20e minute de jeu. Ainsi, dès la 9e minute, Jefferson Farfan faisait trembler les 45.000 spectateurs de l'Estadio Nacional de Santiago avec une tête venant percuter le montant droit du but chilien. La défense chilienne, privée de Gonzalo Jara, suspendu deux matches pour son geste déplacé sur Edinson Cavani en quart de finale, a souffert face à la puissance et la rapidité du duo Guerrero-Farfan. A la 17e minute, le premier se jouait de deux défenseurs et trouvait en retrait son capitaine Carlos Lobaton, dont la frappe frôlait le but de Pedro Gallese.
 

Le tournant du match : l'expulsion de Zambrano
 

Une occasion qui précédait alors le tournant du match, survenu à la 20e minute avec l'exclusion de Carlos Zambrano. En dégageant son camp, emporté dans son élan, celui-ci donnait un coup de pied dans le dos de Charles Aranguiz. Or, le défenseur péruvien de Francfort s'était déjà signalé à deux reprises: une altercation dès la 3e minute avec Arturo Vidal et un avertissement trois minutes plus tard pour un tacle dangereux. La troisième incartade fut donc celle de trop, mais si la sanction pouvait peut-être apparaître sévère. Dès lors, réduit à dix, le Pérou a plié. Jorge Valdivia s'est offert la première occasion dangereuse à la 28e minute, puis à la 34e minute, le milieu offensif de Palmeiras a décalé Alexis Sanchez qui a impeccablement centré pour Vargas dont la reprise à bout portant était détournée de justesse par un défenseur.
 

Le Chili concrétisait sa domination à trois minutes du terme de la première période sur un nouveau centre de Sanchez qui percutait le montant gauche du but péruvien. Dans la continuité, malgré deux défenseurs et un dribble raté, Vargas trompait Gallese (1-0). Au retour des vestiaires, orgueilleux, le Pérou faisait passer un sale quart d'heure à des Chiliens complétement décontenancés face à l'agressivité de leurs adversaires. Au point même d’égaliser. Sur un contre rapidement mené, Gary Medel, à la lutte avec André Carrillo, propulsait dans son propre but un centre de Christian Ramos (1-1, 60e). Mais alors que le Chili aurait pu fortement douter, il ne lui fallait que trois minutes pour reprendre l'avantage grâce à une frappe limpide de Vargas de 20 mètres (2-1, 63e).
 

Maintenant, nous avons un nouveau rêve, celui de remporter le titre (Jorge Sampaoli).
 

Avec l'entrée de son emblématique buteur Claudio Pizarro, la Blanquirroja jetait ensuite ses dernières forces dans la bataille, mais sans parvenir à revenir au score. «On a livré un bon match, surtout quand on pense qu'on était un de moins qu'eux. On s'est battu jusqu'au bout», a néanmoins apprécié Guerrero. Avant d’ajouter, un brin amer : «Mais beaucoup de décisions de l'arbitre m'ont surpris : leur premier but était par exemple hors-jeu». Alors que des milliers de supporteurs descendaient dans les rues de Santiago crier leur joie, le sélectionneur chilien, Sampaoli, rêvait, lui, à haute voix : «Atteindre la finale de cette Copa à domicile était à la fois un rêve et une obligation. Maintenant, nous avons un nouveau rêve, celui de remporter le titre.» Ce sera face au vainqueur d’Argentine-Paraguay, qui se déroulera la nuit prochaine.
 

Évaluer cet élément
(0 Votes)