Djokovic brise le rêve de Federer

By www.touwensa.net juillet 16, 2015 568

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Comme l'an dernier, Novak Djokovic a dominé Roger Federer en finale de Wimbledon (7-6, 6-7, 6-4, 6-3). Pas de 18e Grand Chelem donc pour la légende suisse, mais un 9e trophée majeur pour le Serbe, plus que jamais numéro un mondial.

Le roi du gazon, c’est bien Novak Djokovic. Le Serbe s’adjuge, après 2011 et 2014, son troisième Wimbledon. Comme à son habitude, le Serbe a mangé un brin d’herbe pour fêter son sacre. « Je ne sais pas ce que les jardiniers ont mis dans l’herbe, mais ils ont fait du bon boulot, elle est très bonne à goûter  », s’est-il amusé. Cela devient également une tradition. Face à Roger Federer, septuple vainqueur de l’épreuve, le numéro un mondial a encore eu le dernier mot. L’an dernier, il l’avait emporté en cinq sets après une bataille de quatre heures (6-7, 6-4, 7-6, 5-7, 6-4). Il ne lui en a fallu que quatre en 2015 et 2 h 56. Djokovic recolle à 20-20 dans ses confrontations avec le Suisse (sept succès contre six en Grand Chelem). Il n’a pas manqué de saluer la légende vivante : « Je dois dire que c’est un gros défi de jouer contre Roger. Il vous oblige à repousser vos limites, à travailler pour gagner le moindre point. C’est un grand champion, probablement mon plus grand rival. Beaucoup de joueurs de ma génération ont grandi en le regardant et ont suivi son exemple. »
 

Le numéro un mondial enrichit ainsi sa collection d’un 6e titre cette saison. Les trophées défilent, accompagnés du presque toujours même vainqueur. En 2015, Djoko n’a en effet subi que trois défaites, en quarts de finale contre Karlovic à Doha, en finale à Dubaï contre Federer et, celle qui fait le plus mal, à Roland-Garros contre Stan Wawrinka, dans un tournoi qu’il n’a toujours pas remporté.Une terre maudite. Un gazon béni. La puissance et la précision de ses retours, la solidité de sa toile défensive, ont eu raison du vétéran suisse. Le Bâlois a pris des risques, mais a également commis beaucoup de fautes directes (35), quand le métronome serbe n’en a fait que 16. Le Suisse a bien réussi un break dans le premier set, avant de se faire reprendre dans la foulée. « Nole », plus solide en fond de court, a pris peu à peu l’ascendant. Et Federer a retardé l’échéance lors d’un jeu décisif passionnant dans la deuxième manche, remporté 12 points à 10 après avoir sauvé sept balles de set. Mais breaké rapidement dans les deux manches suivantes, il n’a rien pu faire face à la qualité de relance du Serbe.Confirmation, Djokovic a bien digéré son échec de Roland-Garros.
 
Avec trois titres, il rejoint son entraîneur Boris Becker, triple lauréat du tournoi : « Avec Boris Becker, on est sur une bonne série, même si cela a pris un peu de temps pour que l’on se comprenne. Il est allemand, moi serbe, c’est une différence qui compte. On a fini par trouver la bonne alchimie. C’est mon trophée autant que le sien. »Le numéro un mondial empoche un neuvième titre en Grand Chelem, son deuxième en 2015. Djokovic parmi les légendes. L’étourdissant collectionneur prend seul la huitième place des joueurs les plus titrés dans les Grand Chelem et dépasse le Tchèque Ivan Lendl, les Américains Andre Agassi et Jimmy Connors, l’Australien Ken Rosewall et le Britannique Fred Perry, tous à 8. Seuls Roger Federer (17), Rafael Nadal et Pete Sampras (14), Roy Emerson (12), Rod Laver et Bjorn Borg (11) et Bill Tilden (10) en comptent davantage. Mais, à 28 ans, le Serbe semble avoir le potentiel pour chatouiller un jour le record de sa victime du jour…

 

À bientôt 34 ans (le 8 août), Federer continue de défier le temps, mais il n’a rien pu faire face au Serbe, qui le prive d’un dix-huitième sacre en Grand Chelem, trois ans après sa dernière victoire à Wimbledon, son dernier succès majeur. L’homme aux 17 Grand Chelem a disputé sa dixième finale sur le Centre Court. Un record. Un peu moins impérial au service que contre Andy Murray en demi-finale (66 % de premiers services ce dimanche), Federer a subi la loi d’un relanceur exceptionnel. « Je n’ai pas mal joué, donc, je peux être satisfait, mais c’est comme ça, a soufflé le Suisse. J’ai eu ma chance dans le 1er set. Dans le 2e, je suis un peu chanceux et j’ai encore eu une occasion dans le 3e. Mais il était meilleur sur les points importants. C’était un roc. »À bientôt 34 ans, le numéro 2 mondial croit encore en son étoile : « Je travaille dur, les autres aussi. J’ai toujours faim, je suis toujours motivé. C’est un privilège d’être ici. J’aurais voulu gagner, évidemment, mais Novak était très bon. Il le mérite. » Ce nouveau sacre de Djokovic ressemble bien à une passation de pouvoir. Le nouveau maître des lieux, c’est bien lui désormais.
 

Résultat de la finale :
 

Djokovic (Srb, 1) - Federer (Sui, 2) 7-6, 6-7, 6-4
 

 

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Dernière modification le jeudi, 16 juillet 2015 12:13