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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
Ultime étape alpestre ce samedi avec un épilogue majestueux lors de la montée de l’Alpe-d’Huez. Attention, moment magique.
Vincenzo Nibali s’était, en 2014, installé comme l’homme du Tour. L’Italien, intouchable, avait vécu dix-neuf jours en jaune, éclairés de quatre victoires d’étape. Un an plus loin, vite écarté dès la première partie du Tour, violemment éjecté de la course au podium dans les Pyrénées, le leader de l’équipe Astana a su, comme Romain Bardet (nouveau porteur du maillot à pois de meilleur grimpeur), assembler forces et panache après avoir digéré sa déception pour décrocher une victoire de prestige, saluée d’un poing rageur. L’Italien a, sur la pente conduisant à La Toussuire (l’arrivée de la 19<sup>e</sup> étape), été l’un des coureurs passés à l’attaque d’un Maillot jaune harcelé. Chris Froome, dans le troisième des quatre volets des Alpes, a cédé pour la première fois une poignée de secondes (32) à Nairo Quintana, le vif grimpeur colombien, son dauphin. Le Britannique, parvenant toutefois à limiter les dégâts avec sérénité. Il ne lui reste plus que deux marches à enjamber pour savourer un deuxième sacre à Paris. Le seul écueil étant L’Alpe-d’Huez, samedi pour celui qui y avait connu une légère défaillance en 2013.
La carte postale résiste aux outrages du temps, diffuse toujours des couleurs éclatantes, une énergie folle. L’Alpe-d’Huez, un sommet de bruit et de fureur. D’ardeur et de chaleur. Au point d’incarner le Tour dans l’imaginaire collectif. Ses célèbres virages, coulée de lave en fusion, montée en frissons, étourdissent les acteurs, les spectateurs et les téléspectateurs. L’Alpe-d’Huez ne représente pourtant ni le col le plus élevé du Tour ni celui qui est réputé comme le plus éprouvant. Et pourtant, cette ascension unique voit depuis plusieurs jours les campeurs de toutes nationalités s’installer sur ses flancs, les camping-cars stationner sur les parkings au sommet. Pour un spectacle sur écran géant.
Impatience de l’épilogue
L’Alpe-d’Huez, un repère qui a tout vu, des actes de bravoure et de sabotage, pour nourrir son histoire. Celle de la première arrivée posée au sommet de la Grande Boucle (en 1952, avec un succès éclatant de Fausto Coppi), avant d’être le théâtre d’un contre-la-montre individuel (en 2004), d’une étape courte et nerveuse (109 km en 2011), ou d’un double passage scénarisé, magnifié (en 2013). L’Alpe (13,8 kilomètres d’ascension (pente moyenne 7,9 % ; pente maximum 14 %), toujours un invité de marque sur la carte du Tour. L’Alpe-d’Huez, 21 virages, 29 visites, 22 vainqueurs (dont trois Français, Bernard Hinault en 1986, Pierre Rolland en 2011, Christophe Riblon en 2013). Posé la veille de l’arrivée à Paris. Comme avant lui, le mont Ventoux en 2009 ou le col du Semnoz-Annecy en 2013. Vingt-sixième et dernier col d’un Tour qui aura tout fait pour marier spectacle et suspense
Dimanche, le peloton défilera sur les Champs-Élysées pour la quarantième fois. Un épilogue imaginé par Yves Mourousi avec la complicité de Félix Lévitan, pour prendre le relais du Parc des Princes et de la Cipale, dans le bois de Vincennes. Un épilogue attendu avec impatience par tout le peloton.
Tout le monde est très fatigué, c’est la tête qui dirige, a soufflé Pierre Rolland (Europcar), parti, vendredi, à 67 kilomètres de l’arrivée avant d’être dépassé par la flèche Nibali. Les Champs-Élysées, tours d’honneur, défilé rituel devenu le rendez-vous des sprinters (rarement surpris par des coureurs échappés, souvent condamnés par les interminables lignes droites) sur la plus belle avenue du monde. L’Allemand André Greipel (Lotto-Soudal), vainqueur des trois sprints de ce Tour, veut y compléter sa collection. Le Tour pourra alors refermer le livre d’une édition épique, avant de vite s’affairer pour mettre au point les détails du prochain feuilleton.
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