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Entre les deux villes candidates à l’organisation des JM 2021, Oran et Sfax, il n’y a pas eu ni photo ni miracle, le vote sanction, aussi amer qu’il soit, était prévisible. Des raisons tout aussi objectives que subjectives expliquent le fiasco auquel la dimension politique a apporté son lot de désintérêt et de manquement.Le dossier tunisien n’a pas fait l’objet d’une mobilisation à toute épreuve ou d’une campagne de promotion à la hauteur.
La candidature de Sfax ne s’appuyait pas sur une stratégie, agressive et percutante, de marketing, de démarchage ou d’investissement infrastructurel. A part, la promesse gouvernementale de doter la ville des infrastructures nécessaire, rien à se mettre sous la dent. Par contre, la partie algérienne a mis tout son poids et annoncé, à cet effet, une enveloppe de 5 Milliards de Dollars. Le score, 57 contre 17, en dit long à ce sujet.
Il est à constater et surtout à déplorer que, durant les dernières années, on ne compte plus les revers des candidatures tunisiennes sur la scène internationale et régionale. Pour s’en disculper et limiter le champ des responsabilités, on invoque toujours des causes exogènes sans vouloir admettre que le mal est interne et que le ver est dans notre fruit. Au lieu d’en tirer les conclusions et d’apprendre des erreurs, forcément commises ci et là, on continue de s’en justifier maladroitement et d’arracher les arguments par les cheveux, au mépris du bon sens. Pas d’autocritique, rien que la fuite en avant.
Parmi les principales raisons de l’échec, peut-on mentionner ce qui suit :
La candidature de Sfax n’a pas fait l’objet de l’union sacrée nécessaire et a pâti d’un manque flagrant de mobilisation de l’Etat sur le plan aussi bien politique que diplomatique. Le déploiement n’était pas à la mesure de l’objectif.
La stabilité politique et le poids financier de l’Algérie ont fait la différence. Etant précisé que le budget alloué à l’organisation de l’évènement sportif est au premier rang des critères de choix, et donc de vote. A ce sujet, il est clair que la Tunisie a été pénalisée car elle ne combat pas, en termes de capacité financière, dans la même catégorie que l’Algérie.
En outre, les positions mesurées d’Alger par rapport à la situation de crise sévissant en Egypte, Libye et Syrie, contrairement à la Tunisie dont le dossier de candidature a été certainement puni par ces trois pays arabes au moins.
Pour l’Algérie, l’accueil des JM 2021 était pratiquement une question de vie ou de mort. Après que le Gabon lui ait chipé l’organisation de la CAN-Football 2017, une deuxième défaite était interdite. A cet effet, l’Algérie a ficelé un solide dossier et a mis tous les moyens, financiers, politiques et humains pour obtenir gain de cause. Tout son appareil diplomatique a été mis à contribution.
La chronologie des JM a été un élément décisif et non moins handicapant pour le dossier tunisien. En effet, depuis 40 ans (JM 1975 d’Alger) l’Algérie n’a pas organisé de JM, alors que les derniers JM abrité par la Tunisie ne remontent qu’à 2001. En outre, la Tunisie a organisé deux éditions des JM alors que l’Algérie n’en a accueilli qu’une. Avec le choix d’Oran, l’Algérie égalise et abrite de nouveau les compétitions de la Mare Nostrum.
L’aspect carnet d’adresse a bien joué en faveur d’Oran. Un atout capitalisé qui a été bien rentabilisé par les algériens. Alors que le président du Comité National Olympique Tunisien n’a pris son poste que depuis plus de deux ans (Mehrez Boussayenétantélu en Mars 2013), son homologue algérien (Mustapha Berraf) est à son troisième mandat à la tête du Comité Olympique Algérien. De toute évidence, le réseau de relations de ce dernier est plus large, donc sa force de frappe en termes de lobbying est nettement mieux bonifiée.
Il est à signaler que les membres du CIJM (Comité International des Jeux Méditerranéens) disposent de 80 voix, répartis comme suit : 3 voix pour chacun des 22 CNO (Comité National Olympique) et une voix pour chacun des 14 membres du Conseil Exécutif du CIJM dont le siège est sis à la capitale grecque Athènes.
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