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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
Malgré un Roger Federer qui l’aura fortement bousculé pendant deux heures et un public new yorkais tout acquis à la cause du Suisse, Novak Djokovic est parvenu à remporter son 10e titre en Grand Chelem à l’US Open.
Finalement, Novak Djokovic sera, d’une certaine manière, passé plus près du Grand Chelem que Serena Williams cette année. En effet, si l’Américaine a échoué à deux victoires du but, il n’en aura manqué qu’une petite au Serbe, dominé en finale à Roland-Garros par Stanislas Wawrinka. Pour le reste, 2015 restera une année extraordinaire pour le numéro 1 mondial. Extraordinaire comme sa performance en finale de l’US Open dimanche soir, alors que tout, et tous, semblaient vouloir se liguer contre lui. La pluie, un public hostile et un Roger Federer étincelant depuis qu'il avait posé pied aux Etats-Unis : rien ni personne n'aura eu raison du Belgradois. A 28 ans, Djokovic a démontré une solidité mentale à toute épreuve. Notamment lors des deux premières heures d’une finale intense, exceptionnelle, fantastique… Bref, qui aura tenu toutes ses promesses.
Djokovic n'aura pas été emporté par la foule
Avant de s'imposer sur un dernier revers trop long de Federer (6-4, 5-7, 6-4, 6-4), Djokovic, comme son adversaire du reste, aura d’abord dû composer avec les caprices de la météo, qui ont décalé le départ de la finale de trois bonnes heures. Un premier tournant entre les deux hommes ? Pas aux yeux d’un Federer toujours aussi fair-play : «Non, ça fait partie du jeu. Et l’organisation a bien communiqué avec tout le monde. Peut-être que si la surface avait été plus rapide, cela aurait été à mon avantage, mais on ne saura jamais.» Il a fallu ensuite au Serbe conserver tout son calme quand il a senti très vite que les 26.000 spectateurs du court Arthur Ashe étaient, à quelques exceptions près, venus pour assister au sacre du Suisse. Un soutien parfois très limite et à la limite de l’hostilité pure et simple, notamment lorsque le numéro 1 mondial manquait ses premiers services.
Mais rien de tout cela n’a perturbé un Djokovic qui réalisait un début de match parfait. Ainsi, si Federer n’avait été breaké que deux fois depuis le début du tournoi, le Serbe réussissait le tour de force de faire aussi bien… sur les quatre premiers jeux de service du Suisse. Quelque peu sonné par ce premier uppercut, le Bâlois voyait du même coup son impressionnante série de 28 sets d’affilée remportés s’arrêter net (6-4). Mais il en fallait plus pour le mettre K.O. définitivement. Ainsi, dès le début de la deuxième manche, Federer relevait la tête en passant à l’offensive, avec notamment son nouveau retour de service extrêmement agressif. Résultat, après une heure d’une intense bataille marquée par un 9e jeu d'anthologie, Federer recollait à un set partout (5-7).
Je suis très déçu, je me suis créé des chances, je n'aurais jamais dû me retrouver à mener deux sets à un.
— Roger Federer
Le Suisse, en quête de son premier titre du Grand Chelem depuis juillet 2012, semblait même prendre l'ascendant, moralement et physiquement. A 4-3, il s'offrait ainsi deux balles de break sur le service de Djokovic, au bord de la rupture. En vain. Deux ratés symboliques d’un match lors duquel Federer aura obtenu 23 balles de break (!) pour n’en convertir que 4 malheureuses. Dès le jeu suivant, la punition ne se faisait pas attendre. Djokovic, pourtant mené 40-15, faisait le break pour mener 5-4. Et même si derrière, le Bâlois obtenait deux opportunités d’effacer son retard, rien n’y faisait : la finale venait de basculer en faveur du Serbe, vainqueur du troisième acte (6-4). Ce qui inspirait ce commentaire au Suisse après la rencontre : «Novak s’est bien battu, mais j’aurais quand même dû faire mieux sur certains points. Je suis très déçu, je me suis créé des chances, je n'aurais jamais dû me retrouver à mener deux sets à un. J’avais les clefs en mains.»
Dans le quatrième set, Djokovic s'est rapidement échappé pour mener 3-1, puis 5-2, mais il a connu un petit moment de flottement. A 5-4, Federer a tenté le tout pour le tout et s'est offert deux nouvelles balles de break avec une volée gagnante et un revers imparable, mais comme un résumé de cette rencontre, il a laissé passer sa chance et permis à Djokovic d'empocher son septième titre de l'année, en onze finales disputées. Le 10e titre en Grand Chelem du Serbe, qui prive donc pour la troisième fois de suite le Suisse d’un 18e sacre après les finales à Wimbledon de 2014 et 2015. Federer aura-t-il d’autres occasions d’y parvenir ? Au vu du niveau qu’il a atteint à 34 ans, il semble plus que probable qu’il n’ait pas dit son dernier mot. Mais que ce diable de Djokovic s’annonce difficile à faire descendre de son piédestal…
Résultat de la finale :
Djokovic (Ser, 1) - Federer (Sui, 2) 6-4, 5-7, 6-4, 6-4
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