La magie de la Coupe de France opère-t-elle toujours ?

By www.touwensa.net janvier 02, 2016 7677

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

La coupe la plus emblématique du paysage du football français diffuse toujours un parfum unique. Néanmoins, elle peut être décriée par les clubs de l’élite au vu du calendrier.

Installée dans le calendrier des clubs de l’Hexagone depuis sa création en 1917, la Coupe de France est un formidable moyen pour des clubs amateurs de se faire remarquer aux yeux des professionnels. Et cela réserve quelques surprises, comme l’épopée de Calais en 2000, celle de Carquefou en 2008 ou de Quevilly en 2010 et 2012. Mais cette magie ne prendrait-elle pas la poudre d’escampette ? Eléments de réponse.
 

Oui, la magie opère toujours
 

Aux yeux des spectateurs et des fans, le même sentiment et le même état d’esprit prédominent chaque année : y aura-t-il une surprise ? Les clubs amateurs, qu’ils viennent de Division d’Honneur (DH), Division d’Honneur Régionale (DHR) ou CFA, font des préparations ultra poussées et exceptionnelles pour l’occasion : «Je demande juste un peu plus de concentration et un peu moins "d’éléments parasites" pour mes joueurs. C’est quelque part un huis clos. On a été pas mal sollicités par la presse. Je leur ai demandé de venir faire leurs interviews jusqu’à jeudi et de laisser les joueurs à la préparation du match le vendredi», a par exemple déclaré Alain Mboma, le coach de Blanc-Mesnil (DH) qui affronte Nantes ce samedi au Stade Bauer.
 

La Coupe de France est un formidable vecteur pour les clubs amateurs, qui ne connaissent pas le feu des projecteurs, de se faire remarquer aux yeux du pays. Qui plus est, le football offre l’opportunité d’une adversité plus équilibrée. Ainsi, les amateurs, s’ils n’ont pas les mêmes notions tactiques et techniques, sont à même de titiller les gros poissons, ce qui paraît absolument impossible dans d’autres sports tels que le rugby ou le basket. La Coupe de France reste l’âme du football en France, reste largement devant la Coupe de la Ligue dans l’opinion publique, et est aussi encrée dans l’âme du sport tricolore. Qui sera donc le prochain Quevilly ou Calais ?
 

Non, la magie n’opère plus
 

Si la Coupe de France est une aubaine pour les clubs amateurs, cela peut être une plaie pour les clubs professionnels. Tant du point de vue du football à proprement parler que du point de vue physique. En effet, les 32e de finale, et c’est une tradition, interviennent systématiquement après la période de Noël, creux dans le football français. Les jambes sont lourdes, après deux semaines de coupure, et la motivation pas forcément au point ni au rendez-vous. Qui plus est, les clubs de Ligue 1 ou de Ligue 2 tombent sur des adversaires morts de faim, entraînés depuis des mois, prêts à tous les sacrifices pour l’emporter.
 

Il n’est donc pas rare d’avoir des blessures. L’exemple Falcao en est la parfaite illustration. En janvier 2014, le Colombien, alors sous le maillot de Monaco, se brise un genou contre Chasselay en 32e de finale de Coupe de France, fait une croix sur la Coupe du Monde et cela influe encore sa carrière aujourd’hui. L’attaquant n’est plus que l’ombre de lui-même et ne retrouve plus son niveau d’antan.
 

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