Exit, le théâtre dans ses métamorphoses

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Le théâtre, à Créteil, est dans la salle. Avec Emilia, une pièce de l'Argentin Claudio Tolcachir ancrée dans les souvenirs d'une vieille nourrice qui retrouve l'enfant dont elle s'est occupée autrefois. Le spectacle, joué sur un ton volontairement atone par les cinq comédiens disciplinés, se donne dans un espace composé d'amas de sacs et de couvertures, installation traduisant un récent déménagement. Une recherche plastique bien dans le ton du festival voulu par Didier Fusillier.

Moyens ultrasophistiqués
 

Les hauts moments de théâtre d'Exit, on les trouve dans le parcours très étonnant conçu par Charles Carcopino. Ici, l'art de l'installation ne va pas sans l'art «dramatique» au sens propre.
 

Depuis des années, ce festival permet à un large public, toutes générations confondues, d'accéder à ces pièces souvent intimidantes dans le cadre des expositions d'art contemporain. À Créteil, au contraire, tout est accessible et, pour très célèbres et très cotés que soient les artistes réunis par le commissaire, le voyage enchanté s'adresse tous.
 

Le jeu est l'essentiel: on joue avec des machines qui renouent avec l'antique «lanterne magique». Moyens artisanaux et moyens ultrasophistiqués sont ici liés dans d'étonnants objets de délectation sensible, intellectuelle, scientifique. Le plus petit rejoint le plus grand, et d'ailleurs ce chemin spectaculaire, en une vingtaine de stations, s'intitule Micro Macro.
 

De Philippe Decouflé à Kris Verdonck, de Candas Sisman à Heather Dewey-Hagborg, en passant par Tom Kok et Britt Hatzius, Hiroto Ikeuchi, Boris Petrovsky, ils sont tous des magiciens qui nous ouvrent des portes sur l'inconnu.
 

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