Premier mai : huit films sur le monde du travail

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Depuis la fin du XIXe siècle, la journée du 1er mai est instituée en France comme la Fête du Travail (et des travailleurs). L’occasion pour la rédaction de revenir sur huit films qui se sont intéressés au monde du travail. À regarder avec ses collègues… ou son patron.

1.    Les temps modernes de Charlie Chaplin (1936)


Difficile de ne pas penser au film de  Charlie Chaplin lorsqu’on évoque les liens entre travail et cinéma. L’acteur-réalisateur est alors très soucieux de la menace qui pèse sur l’emploi des ouvriers : la crise de 1929 est encore très présente dans les mémoires, et la forte industrialisation entraînant le développement de machines remplaçant les humains inquiète. Près de soixante-dix ans plus tard, cette virulente satire contre le chômage brille encore par la modernité de son propos. Il s’agit de la toute dernière apparition au cinéma du fameux personnage de Charlot.
 

2.    Carambolages de Marcel Bluwal (1963)
 

C’est le phénomène inverse que l’on peut observer dans Carambolages. Au plus bas de l’échelle et mu par une ambition démesurée, Paul Martin, joué par Jean-Claude Brialy, ne songe qu’à monter en grade jusqu’à devenir lui-même le PDG de l’entreprise. Les solutions qu’il trouve sont définitives : pour arriver à ses fins, il se met en tête de supprimer ses supérieurs directs à mesure qu’il grimpe dans les étages. Cependant, le téméraire Paul Martin n’avait pas tout prévu : sa nouvelle situation fait à son tour des envieux…
 

3.    Working Girl de Mike Nichols (1989)
 

Tess McGill (Melanie Griffith) est une secrétaire ambitieuse travaillant à Wall Street. Elle profite de l’absence contrainte de sa patronne (Sigourney Weaver) pour prendre sa place et réussir à percer dans le monde impitoyable de la finance. Il s’agit de l’un des rares films américains de l’époque s’intéressant à la carrière des femmes et à la question du «travestissement culturel», pour s’échapper de son milieu social et s’imposer professionnellement.
 

4.    35 heures, c’est déjà trop ! de Mike Judge (1999)
 

Peter Gibbons est cadre dans une grande entreprise informatique. Employé modèle, son quotidien n’est qu’ennui, routine et relations tendues avec ses supérieurs. Lorsque sa position est menacée par un plan social, il délaisse peu à peu son travail ; mais obtient contre toute attente une promotion tandis que ses deux collègues sont licenciés. Le trio décide de se venger en arnaquant la société à l’aide d’un virus. Satire caustique des entreprises américaines typiques des années 1990, Office Space (en VO) est passé au statut de film culte en réussissant à transposer à l’écran avec humour la lassitude et la résignation d’employés lambdas.
 

5.    Stupeur et tremblements d’Alain Corneau (2003)
 

Adapté du roman d’Amélie Nothomb paru en 1999, Stupeur et tremblements met en scène Sylvie Testud dans le rôle d’une jeune femme belge partie travailler au sein d’une société japonaise à la fin de ses études. Bien qu’elle maîtrise parfaitement la langue du pays, Amélie se retrouve confrontée à une conception du travail et de la hiérarchie aux antipodes des coutumes occidentales. Elle multiplie les gaffes face à ses employeurs et descend les échelons de l’entreprise jusqu’à se retrouver dame-pipi. Une plongée sidérante au cœur du monde du travail japonais, qui recherche la perfection et la soumission de ses employés.
 

6.    Comment tuer son boss ? de Seth Gordon (2011)
 

Les relations entre employés et patrons peuvent s’avérer particulièrement compliquées. Pour Nick, Kurt et Dale, la vie au travail est devenue telle qu’ils décident d’éliminer leurs employeurs respectifs, espérant ainsi régler tous leurs problèmes. L’histoire est en partie inspirée de faits réels, vécus par le scénariste du film Michael Markowitz, souhaitant mettre à l’écran un fantasme qu’il estime partagé par beaucoup…
 

7.    Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese (2013)
 

L’histoire du courtier américain Jordan Belfort, incarné par Leonardo DiCaprio, qui crée l’une des plus grosses sociétés de courtage de la finance new-yorkaise. Le loup devient le plus grand escroc de Wall Street et gagne jusqu’à 50 millions de dollars par an avant ses 30 ans. À son apogée, l’open space de l’entreprise est le lieu de tous les excès pour le patron et ses employés, baignant dans l’euphorie, l’excitation, les drogues et l’argent à outrance. Une vision du travail toute particulière, donc, qui prend fin lorsque le FBI arrête Belfort après dix ans d’activités illégales.
 

8.    La vie rêvée de Walter Mitty de Ben Stiller (2014)
 

Walter Mitty travaille au sein de la rédaction du magazine LIFE, qui fait figure de véritable institution du photojournalisme pendant tout le XXe siècle, depuis sa création en 1936. Chargé de développer les photographies envoyées par les reporters, l’employé discret occupe un poste-clef ; sa position est toutefois menacée, le magazine étant voué à disparaître dans son format historique au profit d’un format numérique. L’occasion pour Walter d’enfin oser se révéler et vivre ses rêves, loin de son exigu et sombre bureau.

 

Évaluer cet élément
(0 Votes)