Nabiha Karaouli a estimé que son spectacle était plutôt adapté au musée de Carthage car l’espace « se doit d’être intime pour ce genre particulier de spectacle où le contact et la fusion entre l’artiste et le public sont très importants », a-t-elle estimé.

Ce spectacle à thème, qui avait été présenté le 30 mai dernier au théâtre municipal, retrace le parcours artistique et le patrimoine de la chanson tunisienne interprété par des voix féminines depuis le début des années vingt jusqu’au années 60.

« Le spectacle rend hommage aux divas tunisiennes qui ont marqué la scène musicale tunisienne comme Saliha, Hassiba Rochdi, Fathia Khairy, Hbiba Msika, Neema ou encore Oulaya qui seront présentes chaque une à travers une chanson sauf Saliha, à qui deux chansons seront réservées.

« Le spectacle fait également un clin d’œil à la femme ordinaire qui chante en accomplissant ses taches quotidiennes comme ma propre mère », ajoute Karaouli.

Ces cinq décennies de la chanson tunisienne ne seront pas seulement représentées par le chant mais aussi par les compositions instrumentales ainsi que les costumes et « notre patrimoine qui est malheureusement en danger », a-t-elle dit.

« Dames de la chanson tunisienne », est un projet de recherche musicale qui s’inscrit dans le même registre adopté par l’artiste avec « Gantra » (2008) ou encore « arbainiyat » (les années 40).