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Un constat s'impose concernant la 71ème édition de la Mostra de Venise: la France est très présente. Qu'on en juge: avec un jury présidé par le compositeur Alexandre Desplat, l'affiche officielle du festival inspirée des 400 coups de Truffaut, et quatre compétiteurs sur vingt pour le Lion d'or: Loin des hommes de David Oelhoffen, Le dernier coup de marteau d'Alix Delaporte, La rançon de la gloire de Xavier Beauvois et Trois cœurs de Benoît Jacquot, avec Charlotte Gainsbourg et Catherine Deneuve.
«C'est un millésime extraordinaire. J'ai été impressionné par le nombre de films français de qualité que j'ai vus lors des sélections» annonce le directeur du festival: Alberto Barbera, «J'aurais aimé en inviter plus et c'est à contrecœur que j'ai dû renoncer».
À Venise, la France présente 22 films, tandis que les États-Unis en présentent 17. Il y avait 55 productions françaises à Toronto et il y en aura 6 au Festival international du film de Saint-Sébastien. Les Français sont présents sur tous les fronts. «La France règne suprêmement parmi la faible quantité de productions de qualité» note John Hopewell, journaliste du magazine Variety.
Soixante nouvelles productions par an
«La production française continue d'avoir une diversité incroyable. Comme chaque festival a un angle de sélection différent, chacun peut trouver dans les productions de France le film recherché: films d'auteur, réalisateurs novices, et nouveaux talents» annonce le président d'UniFrance, Jean-Paul Salomé. Il ajoute, «Le seul danger est que les films français deviendront juste des films de festivals. Nous souhaitons qu'ils aient aussi une distribution commerciale saine».
La France produit 60 nouvelles productions par an, et de nombreuses co-productions internationales. Celles-ci étaient au nombre de 116 en 2013. Pendant ce temps, le réalisateur de Sils Maria Olivier Assayas annonce: «Je n'ai jamais aimé l'industrie du cinéma français que je trouve ringarde, en retard de deux guerres sur les formes les plus conventionnelles du cinéma américain».
