Cinq choses à savoir sur Jeff Koons

Touwensa. Agences-  L’artiste américain, roi de la provoc’ de l’art contemporain, fait l’objet d’une rétrospective au Centre Pompidou, du 26 novembre au 27 avril.

Enfant, il reproduit des toiles de maître


Né en 1955 à York (Pennsylvanie), Jeff Koons s’intéresse très jeune à l’art. Il commence les cours de dessin dès ses cinq ans. Alors qu’il n’a même pas dix ans, le jeune Jeff copie des toiles de maître que son père Henry expose dans la vitrine de son magasin de décoration. Il étudie ensuite au Maryland Institute College of Art de Baltimore puis à la School of Art Institute de Chicago. Ses intérêts se portent sur l’art populaire américain et sur Salvador Dalí, qu’il admire et rencontre à New York.
 

Il est fasciné par la perfection
 

Tout au long de l’exposition Jeff Koons au Centre Pompidou on croise des lapins gonflables, des chiens-ballons, des immenses bouquets de fleurs, des publicités pour le whisky agrandies, un enfant poussant une truie, un Michael Jackson en porcelaine accompagné de son singe Bubbles, un Buster Keaton à l’air mélancolique… Comme l’explique le commissaire de l’exposition, Bernard Blistène, «l’idée de la perfection travaille toute son oeuvres et toute l’exposition.» Il est arrivé à l’artiste d’annuler des expositions, pour avoir le temps de perfectionner les oeuvres présentées. «Jeff Koons, continue le commissaire, c’est l’anti-bricolage. Il travaille l’émerveillement.»
 

Pour livrer des oeuvres techniquement parfaites, il fait appel aux meilleurs artisans spécialisés et leur nom est spécifié systématiquement. «Il ne va pas tant inventer des objets, que s’approprier des objets, explique le commissaire, et l’idée de valeur est l’idée cruciale de son travail.»
 
Il travaille par séries

 

Toutes les oeuvres de Koons sont rassemblées dans des séries, des séquences. Le Centre Pompidou en expose plusieurs dont Inflatables (composée de jouets gonflables colorés), Equilibrium (sur l’univers du sport) et Banality, sa série la plus connue. C’est dans cette dernière que l’on retrouve l’œuvre en porcelaine représentant Michael Jackson en son singe, qui a participé à faire connaître Koons au monde entier. Ses sujets s’inspirent de la culture populaire, et il refuse d’exclure certaines catégories de population de son œuvre. «L’art figuratif pour lui, résume Bernard Blistène, c’est l’art que tout le monde peut comprendre. L’œuvre de Koons, au fil du temps, a été source de controverses, et l'artiste souvent qualifié d’imposteur.
 

Il a été invité à Versailles
 

En 2008, l’artiste américain est invité par le château de Versailles à proposer une sélection de ses oeuvres dans les Grands Appartements. Jeff Koons : Versailles fait naître de nombreux débats. Des manifestants se rassemblent même, à l’initiative de l’Union nationale des écrivains de France, devant l’entrée de la résidence du Roi-Soleil pour protester contre l’évènement. Au milieu des salons, Koons a installé, parmi une myriade d’oeuvres un lapin gonflable (Rabbit), une panthère rose en porcelaine (Pink Panther) et un homar géant (Lobster).
 

Il a battu des records de vente
 

En 2013, la vente chez Christie’s de la version orange de son célèbre Balloon Dog bat un record. Elle devient l’œuvre la plus chère jamais vendue par un artiste vivant. Les spécialistes prédisaient alors que le Balloon Dog partirait à 55 million de dollars, mais il a atteint la somme de 58 405 000 dollars. C’est le magnat de la presse Peter Brant qui en a fait l’acquisition. La célèbre œuvre existe en cinq exemplaires, bleu, magenta, jaune, orange et rouge et a été exposée partout dans le monde, de Versailles à Venise. Jeff Koons est aujourd’hui l’un des artistes les plus chers sur le marché de l’art.
 

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